Extrait L'Objet d'Art

possible d’interpréter la réalité par le décoratif, de la traduire de manière schématique et symbolique afin de lui donner une portée universelle. C’est cette idée qui a servi de fil rouge à l’éla- boration de l’exposition. Comment parle-t-on du décor dans une exposition alors que, par essence, ces décors sont très attachés au lieu pour lequel ils ont été réalisés ? Il y a très peud’archives, eneffet, sur ladis- position de ces décors dans les intérieurs quand il s’agissait de commandes pour des particuliers. Les ensembles ont été dispersés au gré des déménagements et de la disparition de leurs propriétaires. Cette absence de preuve empêche de restituer l’ambiance d’origine de ces dé- cors et rend impossible toute tentative de period rooms . Le décor de Paul Ranson pour la galerie de Siegfried Bing est le seul pour lequel il existe une photogra- phie où l’on voit les panneaux en place, entourés des meubles de Van de Velde et des assiettes peintes par Vuillard pour Jean Schopfer. Nous avons donc choisi, exceptionnellement, de le re- mettre en situation, c’est-à-dire accroché en hauteur. Comment l’exposition s’organise-t-elle ? Le parcours est découpé en quatre parties avec trois sections thématiques consacrées à des sujets qui paraissent récurrents chez les Nabis et une sec- tion plus historique rendant compte de l’action de Siegfried Bing en faveur « Avec le décor et les arts décoratifs, on trouve le ciment à la fois théorique et esthétique par lequel il est possible de prouver qu’il y a vraiment eu un mouvement des Nabis centré autour de principes forts. » 6 L’OBJET D’ART HORS - SÉRIE DÉCORS NABIS DONNER À L’ART UNE PORTÉE UNIVERSELLE

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