Extrait L'Objet d'Art

Théière en argent de forme balustre, Paris, 1716-1717. Gravée sur la panse : A MMaître orfèvre : Richard Jarry, reçu en 1708. Poids : 445,3 g ; hauteur : 17 cm. Estimée : 10 000/12 000 € . © Ader Reposant sur un piédouche à doucine, cette théière possède un bec verseur à pans et un long couvre-bec à charnière, relié au corps par une collerette. La gravure figure des entrelacs feu i l lagé s accompagné s d’enroulements et le couvercle porte une prise en forme de fleur. L’appuie-pouce en arc de cercle est relié au corps. Au cours des siècles l’orfèvrerie s’est adaptée aux nouvelles modes, notamment celle du café, arrivé enEuropeauxalentoursde1600, d’où les premières cafetières en argent. Le chocolat est sur les tables françaises dès 1615, servi dans des chocolatières comprenant un petit bâton de bois, le moussoir, qui permet de faire « mousser » ce breuvage. Le thé, apprécié dans de petits cénacles dans les années 1630, fut d’abord considéré comme une boisson médicale avant de devenir un véritable plaisir qui donnera aux orfèvres l’occasion d’exercer leur talent. Gobelet de forme légèrement conique en argent posé sur un piédouche circulaire, Strasbourg, 1606-1616. Maître orfèvre : Philippe Jacob Erhard, reçu en 1606. Poids : 182,3 g ; hauteur : 16,4 cm ; diamètre : 8,8 cm. Estimé : 12 000/18 000 € . © Ader À l’instar d’autres gobelets de cette époque déjà répertoriés, celui-ci a sans doute été doré. Il est décoré sur toute la surface au repoussé, ciselé sur fond amati d’enroulements de feuillages et de coquilles. Dans le tiers inférieur une bague saillante dorée décorée d’un petit motif de vagues délimite la hauteur du gobelet. Ce décor de vagues apparaît dans les dernières décennies du XVI e siècle. Deux gobelets semblables sont connus,lepremierappartientauTrésordes Trois Épis conservé aumusée Unterlinden à Colmar, tandis que l’autre, reposant sur un pied, est l’œuvre de Paulus Graseck. Il fit partie de l’exposition « Vermeilleux, l’argent doré de Strasbourg » à la galerie Kugel à l’automne 2014 (cf. EOA n° 504 p. 122). 27 JANVIER 2021 L’OBJET D’ART