Extrait COSINUS

18 Mais le fait de tromper le cerveau peut aussi être utile. Dans le cinéma, par exemple, l’illusion de mouvement est créée par la succession d’images à grande vitesse. En projetant plus de vingt-quatre images par seconde sur un écran, l’œil ne perçoit pas le noir entre deux images. Nous voyons donc, pour notre plus grand plaisir, des images animées en toute fluidité. L’origine des illusions Les canaux de transmission de l’information entre notre œil et notre cerveau expliquent une partie des illusions d’optique. Le message transmis est réducteur, c’est-à-dire que si notre rétine engrange un grand nombre d’indications sur une image, le nerf optique n’en véhicule qu’une partie. Cette perte d’information « à la source » peut créer certaines illusions, quand les récepteurs et les canaux de transmission sont un peu fatigués. Une fois arrivées dans le cerveau, et plus précisément dans le cortex visuel, les informations transmises permettent de reconstruire une image mentale. C’est souvent à ce moment précis que notre cerveau est trompé, en tentant d’interpréter abusivement une image qu’il ne perçoit que partiellement. Le cerveau introduit alors des éléments supplémentaires dans l’image en complétant ou amplifiant la réalité, pour absolument donner un sens à l’image qui se présente à lui. C’est en fait la redoutable performance de notre cerveau qui nous joue des tours ! Que voyez-vous sur cette photo ? Dans la nature, certains animaux utilisent aussi les illusions d’optique pour tromper leurs prédateurs. C’est le cas de nombreux insectes ou reptiles qui maîtrisent l’art du camouflage. Pas vus, pas pris ! Le cortex visuel (en rose) est situé à l’arrière du cerveau, dans le lobe occipital. C’est ici qu’arrivent les informations transmises par le nerf optique. Les images sont analysées et interprétées, permettant de juger de la nature de l’objet regardé et de le localiser, en interaction avec d’autres zones du cerveau. Toutes les illusions d’optiques ne sont pas dues à notre cerveau ! Les mirages, par exemple, sont un phénomène qui s’explique par une déviation des rayons lumineux qui se produit quand ils traversent des milieux de températures différentes : c’est la réfraction. Les « flaques d’eau » aperçues sur les routes l’été ne sont ainsi rien d’autre que le reflet du ciel. © BSIP SA/Alamy Stock Photo © PIXETERRA/Fotolia © Artesiawells/Fotolia

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