Extrait

138 Claude Dalbanne lyon, 1877 – lyon, 1964 Autoportrait 1925 Huile sur carton, 41 × 33 cm Donation Muguette et Paul Dini, 2009 Villefranche-sur-Saône, musée municipal Paul-Dini, inv. 2009.5.57 Autoportrait à la palette Non daté, après 1920 Huile sur carton, 55,5 × 46,5 cm Donation Muguette et Paul Dini, 1999 Villefranche-sur-Saône, musée municipal Paul-Dini, inv. 1999.1.135 jeune génération qui souhaitent faire rattraper le retard de l’art lyonnais vis-à-vis de la scène parisienne. Entre 1920 et 1924, Dalbanne participe à la fondation du groupe Ziniar, avec des peintres lyonnais comme Pierre Combet- Descombes, Louis Bouquet, Adrien Bas, Étienne Morillon. Souhaitant rompre avec l’héritage académique des Beaux-Arts de Lyon, ils s’opposent « aux “ignares”, des ignorants incapables de comprendre la métamorphose de l’art contemporain 2 ». Claude Dalbanne commence son apprentissage artistique à l’École des beaux-arts de Lyon, où il fréquente la classe de Tony Tollet (1857-1953). Convaincu que sa vocation pourra s’aǙrmer de manière plus libre à Paris, il s’inscrit à l’Académie Julian en 1897. Il y suit les enseignements de Jean-Paul Laurens (1838-1921) et de Benjamin Constant (1845-1921) qui, à l’instar de son professeur lyonnais, s’avèrent trop académiques pour le jeune artiste en quête de liberté. Cependant, la capitale lui oǖre la possibilité d’accéder aux collections nationales, ainsi qu’une ouver- ture au monde et une richesse d’échanges, au contact des futurs avant-gardistes. Son art de jeunesse est marqué par le mouvement symboliste 1 et la pensée ésotérique. Ses envois au Salon entre 1907 ( Les Parques , Lyon, musée des Beaux-Arts) et 1914 explorent des thématiques funèbres, mythologiques ou sociales. Au même moment, Dalbanne commence à se former aux diǖérentes techniques de la gravure, aussi bien contemporaines qu’historiques. Cette découverte se transformera en une passion que l’artiste gardera toute sa vie, consacrant une partie de son temps aux recherches bibliographiques, publiant des articles sur l’histoire de la gravure à Lyon dans des revues savantes françaises et étrangères. Dalbanne revient définitivement à Lyon en 1914, où il occupe le poste de radiographe à l’hôpital militaire des Charmettes pendant la Première Guerre mondiale. Au lendemain du conflit mondial, Dalbanne abandonne les sujets macabres et questionne la modernité. Il explore le fauvisme, le cubisme, le constructivisme russe et le fu- turisme italien. Au fil de ses recherches plastiques, sa palette s’éclaircit, sa touche se divise, commence à faire vibrer la surface. Il se rapproche d’autres artistes de la 1 Sylvie Carlier (dir.), Le Symbolisme & Rhône-Alpes. De Puvis de Chavannes à Fantin-Latour, 1880-1920 , cat. exp., Villefranche-sur-Saône, musée municipal Paul-Dini, 2010, p. 76-78, 92-94. 2 René Deroudille, « Claude Dalbanne », Le Tout Lyon –Moniteur judiciaire , 13 juin 1985.

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