Extrait Sport & Vie

n o 193 48 FOOTBALL impossible. Surtout lorsqu’on relève conjointement une humidité relative autour de 70%. Finalement, ce n’est qu’en janvier 2014 que la décision fut prise de postposer la compétition en novembre et décembre, ce qui eut pour effet miraculeux de changer les relevés météo presque du jour au len- demain. Soudain, les températures dont on assurait précédemment la stabilité dévoilaient au contraire une grande variabilité. Par comparaison avec la touffeur estivale enfin recon- nue, l’hiver se voyait décrit comme une sorte de parenthèse climatique disputer au début de l’été. C’est très étrange. Mais il semble que pendant les deux années qui ont suivi la dési- gnation du Qatar en décembre 2010, personne au sein de la FIFA ne se soit soucié de connaître les conditions cli- matiques exactes qui règnent dans la presqu’île aux mois de juin et juillet. Si quelqu’un s’était donné cette peine au lieu de croire Al-Khater sur parole, il aurait sans doute découvert qu’en cette période de l’année, les tem- pératures oscillent autour de 35°C avec des pointes à 45°C, ce qui rend la pratique du foot tout bonnement L a météorologie qatarie est l’une des sciences les plus étonnantes sur Terre. Jusqu’en 2014, on relevait très peu de différences de température au fil des sai- sons. «Le climat est stable dans mon pays» , disait Nasser Al-Khater, le directeur exécutif du comité d’organi- sation de la Coupe du monde de foot- ball 2022. «Les températures varient peu, que ce soit en été, en hiver, pen- dant l’automne ou au printemps.» Cette déclaration date d’une époque où l’on pensait encore que le tournoi allait se Certains l’aiment chaud La Coupe du monde au Qatar est une aberration à bien des égards, notamment parce qu’elle risque d’exposer les joueurs à des températures caniculaires. Même en hiver!

RkJQdWJsaXNoZXIy MTEzNjkz