Extrait L'Objet d'Art

7 MARS 2022 L’OBJET D’ART précieuses, les créations de Luigi Valadier s’inscrivant dans cette veine ornent bientôt les plus luxueuses résidences aristocratiques d’Europe, aux côtés des statuettes de Boschi, Zoffoli, Righetti et Hopfgarten et des porcelaines de Volpato. Une nouvelle vogue picturale Parmi lessouvenirsduGrandTour lesplusprisésdesvoyageursfigurent bien sûr les célèbres vedute , vues urbaines immortalisées sous les pinceaux de Canaletto, Guardi, ou encore Panini, ainsi que la peinture de paysage, jusqu’alors considérée comme mineure. Un nouveau genre de portrait va également connaître un remarquable essor : flattant ses riches modèles en les représentant en grands amateurs, le peintre romain Pompeo Batoni en est le maître. L’accrochage réunit exceptionnellement cinq de ses toiles mettant en scène d’éminents aristocrates anglais posant fièrement au milieu de sculptures et de ruines antiques, souvent accompagnés de leur chien favori. Profitant de la douceur du climat méditerranéen pour vivre en plein air la majeure partie de l’année, le peuple italien constitue également un objet de fascination pour les voyageurs. Digne et attachant, il inspire à de nombreux peintres tels Pinelli, Sablet, Géricault, Navez ou encore Delaroche, de belles compositions documentant sa vie quotidienne. Olivier Paze-Mazzi « Grand Tour. Sogno d’Italia da Venezia a Pompei », jusqu’au 27 mars 2022 aux Gallerie d’Italia, Piazza Scala, 20121 Milan, Italie. Tél. 0039 800 167 619. www.gallerieditalia.com Catalogue en italien, edizioni Gallerie d’Italia / Skira, 368 p., 35 € . L'Intesa Sanpaolo Grand mécène de l’art italien Conglomérat bancaire le plus puissant d’Italie, l’Intesa Sanpaolo affiche de solides ambitions culturelles. Riche de plus de 30 000 œuvres, allant de l’archéologie à l’art contemporain, son imposante collection se déploie dans les bâtiments les plus insignes des banques absorbées par le groupe, transformés en musées au fil des années. À Vicence, le très baroque Palazzo Leoni Montanari accueille ainsi depuis 1999 céramiques antiques, peintures vénitiennes du XVIII e siècle, et icônes russes. Trois siècles d’art figuratif daté du XVII e au début du XX e siècle sont exposés au Palazzo Zevallos Stigliano de Naples depuis les années 2000. En son sein, un chef-d’œuvre : Le Martyre de sainte Ursule , ultime toile du Caravage demeurée inachevée. À deux pas de la Scala de Milan, les Gallerie d’Italia occupent depuis 2011 les majestueux locaux de l’ancienne Banca Commerciale Italiana où est désormais présenté l’art italien des XIX e et XX e siècles. La banque ouvrira son quatrième musée en 2022 à Turin, ville qui la vit naître en 1563 : le Palazzo Turinetti di Pertengo y exposera le très riche fonds photographique aux 7 millions de clichés récemment racheté à l’Archivio di Publifoto, l’une des plus importantes agences italiennes de photojournalisme. Outre, sa politique muséale, l’Intesa Sanpaolo porte également depuis une trentaine d’années le programme « Restituzioni ». Lancé en 1989, il a pour ambition de soutenir, en collaboration avec les pouvoirs publics, l’identification, la restauration et la valorisation d’œuvres d’art en péril. Il a célébré en 2019 son anniversaire en o"rant la restauration de la spectaculaire Cène de saint Grégoire le Grand de Véronèse, peinte en 1572 pour le réfectoire du sanctuaire de Monte Berico à Vicence et lourdement mutilée par les soldats autrichiens en 1848. Depuis la création de ce programme, plus de 1 500 œuvres d’art italiennes ont été restaurées et ainsi « rendues à la communauté ». Michelangelo Barberi (1787-1867), Vingt-quatre heures à Rome , 1839. Plateau de table en mosaïque d’émail coloré, 80 x 65 cm, D. 109 cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage. Photo service de presse. © The State Hermitage Museum, St. Petersburg, 2021. Photo by Alexander Lavrentyev Pompeo Batoni (1708-1787), Portrait d’Henry Peirse , 1775. Huile sur toile, 249 x 175 cm. Rome, Gallerie Nazionali d’Arte Antica. Photo service de presse. © Gallerie Nazionali di Arte Antica, Roma (MIC) – Biblioteca Hertziana, Istituto Max Planck per la storia dell’arte / Enrico Fontolan

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