Extrait L'Objet d'Art

14 L’OBJET D’ART MAI 2021 XAVIER DARCOS CHANCELIER DE L’INSTITUT DE FRANCE « Puisque tes heures sont courtes, c’est à des œuvres immortelles qu’il faut les consacrer », telle est la devise que l’on peut lire sur le double cadran solaire de la seconde cour du Palais Conti. Son chancelier, Xavier Darcos, qui vient d’obtenir pour Chantilly une aide exceptionnelle de l’État (la seconde collection de France est sauvée, ouf !), dévoile ici les grande orientations patrimoniales de l’Institut de France – et sa philosophie. / Propos recueillis par Jeanne Faton Par la voix de son administrateur général, Christophe Tardieu, Chantilly avait lancé un appel à l’aide, car il menaçait d’être en cessation de paiement au mois d’avril et ne pouvait béné!cier des aides diverses de l’État. Vous réclamiez 6 millions, vous en avez obtenu 4,5. Êtes- vous déçu ? Je n’espérais rien et suis très heureux de ces 4,5 millions : cette somme, versée en deux tranches successives, suffit à remettre Chantilly à flot. Elle est portée, en outre, à quasi 5 millions avec quelques aides supplémentaires ici et là et fait l’objet d’une clause de revoyure en septembre prochain. Chantilly, où travaillent 130 agents de l’Institut, doit faire face à une triple difficulté. C’est d’abord en soi un domaine gigantesque, avec des activités variées qui expliquent la fréquentation de publics divers. Si elles cessent, une grande partie de ses ressources se tarit. J’ai donc aussi obtenu de l’État l’engagement que le domaine puisse disposer de deux mois de trésorerie d’avance. La seconde difficulté vient de l’entretien et du traitement de la forêt, qui connaît des problèmes, comme beaucoup de forêts du nord et nord-est de la France, liés aux invasions de larves du hanneton. La Le Palais de l’Institut. © Gérard Blot Xavier Darcos. © H&K / Micha Henrotte ENTRETIEN