Extrait LE PETIT LEONARD

9 Le Petit Léonard La pièce d’habitation principale était la chambre, car la salle des banquets n’était pas utilisée quotidiennement. Ses meubles et ses tapisseries devaient montrer la puissance du propriétaire. En voici une reconstitution. Dans la chambre de Nicolas Rolin Par ses dimensions et pour des raisons de prestige, le lit avait une place d’honneur. Il était richement drapé. Les courtines (sortes de rideaux) étaient fixées à des tringles suspendues par des cordes. La nuit, elles étaient fermées pour garder la chaleur. Le jour, elles étaient relevées aux angles. Les coffres pouvaient être disposés le long du lit, servant à la fois de marchepied, de siège et de meuble de rangement. Les bancs étaient simples, servant de coffres avec des clés, à marchepied, à dossier fixe ou pivotant sur un axe (on appelle ce dernier banc-tournis). On appelait escabeaux les tabourets qui servaient pour s’asseoir ou comme table d’appoint. L’expression « mettre la table vient de cette époque. La table consistait en un plateau recouvert d’une nappe et posé sur des tréteaux : on l’installait dans la chambre ou dans la salle des banquets et on la démontait à la fin du repas. De la même façon, le vin consommé dans la chambre a donné l’expression « chambrer le vin (mettre le vin à la température de la chambre). L e sais - tu ? Les buffets ou dressoirs servaient à présenter la belle vaisselle. Ils avaient une ou plusieurs portes et parfois des tiroirs et des étagères. Il faut imaginer en plus de ce mobilier les belles étoffes et les coussins. Le décor des pièces (vitraux, tapisseries, peintures murales...) a en grande partie disparu. En te promenant dans le musée Rolin, tu peux voir les fenêtres avec leurs coussièges (les bancs en pierre), les blasons sculptés, les carreaux de pavement aux armes du propriétaire et les cheminées. » » 1 2 3 4 5 J eu o uvRe l ʣ Ÿil  !

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