Histoire de l'Antiquité à nos jours

16 C omme l’ensemble des Français, les scien- tifiques du patrimoine ont été boulever- sés par la catastrophe du 15 avril, durant laquelle l’exceptionnelle charpente et la flèche de Notre-Dame de Paris sont parties en fumées ou ont chu, entraînant avec elles des éléments de maçonnerie des voûtes. Dès le 17 avril, une par- tie de ces scientifiques s’unissaient en association pour recenser en urgence l’ensemble des études ou des données produites et encore non publiées afin de les transmettre aux autorités agissant sur le terrain. L’agitation médiatique, attisée par Arnaud Ybert, maître de conférences d’histoire de l’art du Moyen Âge à l’Université de Bretagne Occidentale. La cathédrale de Paris est l’un des plus exceptionnels témoignages que nous aient légués les XII e et XIII e siècles. Le nombre des études qu’elle a suscitées est peu en rapport avec sa notoriété mondiale. Aux fonds archivistiques, d’une richesse inouïe et peu fréquentés, répondent les ressources que recèlent les élévations et le sous-sol de l’édifice. La catastrophe du 15 avril offre, avec les restaurations, une occasion unique de mieux connaître cet insigne symbole de l’histoire de France et ouvre ainsi, paradoxalement, une porte sur le passé et sur l’avenir. Fragments d’autels gaulois trouvés dans le sol de Notre-Dame, 1711 : « En 1711, tandis qu’on creusait au milieu du chœur de Notre-Dame, on découvrit un mur formé en partie de pierres couvertes de reliefs et d’inscriptions : c’étaient les débris de quatre autels gaulois (etc.) » ; dessin d’Adolphe Potémont (1827-1883), 1862-1863 ; autel à Cernunnos (?) avec inscriptions du pilier des Nautes. Domaine public.

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