Dossiers d'Histoire n°117

4 !"#$%&'&$(% )*'+ LES-EYZIES-DE-TAYAC CELUI QUI FABRIQUE QUINSON CHEZ UNE FAMILLE PRÉHISTORIQUE S’il fut un temps où l’on pensait que seul un représentant du genre Homo pouvait être l’auteur des premiers outils en pierre taillée, on sait désormais qu’ils lui sont bien antérieurs : c’est sur le site de Lomekwi 3 (Kenya, 3,3 Ma) que des Homininés essaient pour la première fois de tailler des roches dures en utilisant des percuteurs de pierre. Un million d’années plus tard, ils savent sélectionner les pierres pour fabriquer avec précision des objets en série ; vers 1,8 Ma, ils maîtrisent la production d’outils en trois dimensions ; vers 1,7 Ma enfin, ils façonnent les premiers bifaces. En analysant l’évolution de la fabrication des outils en pierre taillée et ses conséquences sur l’histoire de l’Humanité, l’exposition « Homo faber » (celui qui fabrique) remonte aux origines de la domination de la nature par l’Homme. Lucie Hoornaert « Homo faber. 2 millions d’années d’histoire de la pierre taillée, de l’Afrique aux portes de l’Europe », jusqu’au 29 novembre 2021 au musée national de Préhistoire, 1 rue du musée, 24620 Les Eyzies-de-Tayac. 05 53 06 45 45. www.musee-prehistoire-eyzies.fr Pour son vingtième anniversaire, le musée de Préhistoire des gorges du Verdon a choisi d’offrir au grand public une exposition ludique et décalée où l’on s’interroge sur le mode de vie d’une famille préhistorique, en comparaison avec le nôtre. Dans un décor de maison meublée style années 1960, on fouille les tiroirs, on ouvre les placards, on s’installe à table… pour découvrir les inventions majeures qui ont ponctué l’histoire de nos ancêtres préhistoriques. L. H. « Bienvenue chez les Préhistos », jusqu’au 15 décembre 2021 au musée de Préhistoire des gorges du Verdon, 04500 Quinson. 04 92 74 09 59. www.museeprehistoire.com Photo service de presse © XDelcroix Vase cérémoniel à fond pointu et deux visages modelés. Décor incisé, peinture blanche, rouge et jaune appliquée après cuisson. Tangunjamb, Middle Sepik. Groupe kwoma. Photo service de presse © RMN - Grand Palais (musée d’Archéologie nationale) / Jean-Gilles Berizzi Bloc aménagé unifacial, site de Dmanissi (Géorgie), vers 1,7 million d’années. Tbilissi, Musée national de Géorgie. Photo service de presse © Ana Mgeladze ORGNAC L’AVEN L’ETHNOLOGIE AU SERVICE DE L’ARCHÉOLOGIE Les objets présentés dans cette exposition ont été collectés en Nouvelle-Guinée occidentale (Indonésie) par deux préhistoriens, Anne- Marie et Pierre Pétrequin, entre 1984 et 2004. Il ne s’agit pas d’objets préhistoriques, mais d’outils, parures, flèches, filets et ornements ayant appartenu à des groupes papous contemporains. Le lien avec la préhistoire, c’est la démarche scientifique des Pétrequin, spécialistes des populations d’agriculteurs-éleveurs du Néolithique : les recherches ethnoarchéologiques qu’ils ont menées en Nouvelle- Guinée leur ont permis de contrôler leurs hypothèses par des expérimentations et de reconsidérer ensuite les vestiges qu’ils avaient mis au jour en Europe. Une approche par laquelle ils s’éloignent des traditionnelles fiches descriptives purement techniques pour privilégier les contacts humains et la compréhension d’une société dans son ensemble. L. H. « Bijoux, cailloux, Papous ! », jusqu’au 15 novembre 2022 à la Cité de la Préhistoire de l’Aven d’Orgnac, 07150 Orgnac l’Aven. 04 75 38 65 10. www.orgnac.com

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