Histoire de l'Antiquité à nos jours

10 EN BREF ACTU Au milieu de la garrigue, au nord du village de Loupian (Hérault), un tronçon de la plus ancienne voie romaine connue en Gaule a été mis au jour par une équipe de l’Inrap. Réalisée dans le cadre d’une fouille préalable à l’enfouissement d’une conduite hydraulique entre Montpellier et Narbonne, cette découverte est d’autant plus importante que la voie Domitienne, qui relie au II e siècle av. J.‑C. l’Espagne à l’Italie, demeure jusqu’à présent très largement enfouie. La voie centrale est encadrée par deux larges bas-côtés plus frustes qui constituent de véritables voies secondaires (18 mètres de large en tout), et l’on dénombre trois chaussées successives. Un œuf pondu il y a 1000 ans… La ville israélienne de Yavné recèle des trésors dans ses entrailles. Outre des statuettes en os, lampes à huile et mosaïques, les archéologues de l’Autorité des antiquités d’Israël viennent de découvrir dans une fosse d’aisance un œuf de poule vieux de 1 000 ans, exceptionnellement intact. Malgré les précautions prises, la coquille s’est malheureusement fissurée au moment de son extraction, mais il reste assez de jaune pour effectuer des analyses ADN. Chantiers de fouilles De l’oppidum d’Ambrussum (Hérault) à la nécropole néolithique de Coëby (Morbihan) en passant par le site protohistorique de Mont- Castel (Calvados) ou la citadelle de Château- d’Oléron (Charente- Maritime), les fouilles archéologiques ont repris à plein régime ou presque et se déploient sur toute la France jusqu’au début de l’automne. Il est encore temps pour les bénévoles « motivés et sérieux » de poser leur candidature ! La liste des chantiers sur www.culture.gouv.fr , la carte interactive sur archeologie.culture.fr Site gaulois à Artenay Dans les environs d’Artenay (Loiret), les archéologues de l’Inrap ont mis au jour deux sépultures néolithiques et un vaste complexe rural gaulois. Des fragments de parure et des céramiques témoignent du statut social élevé du maître des lieux. LA PLUS ANCIENNE SÉPULTURE AFRICAINE Depuis quand les Homo sapiens ont développé des comportements qui les distinguent des animaux ? Les chercheurs tentent de répondre à cette question en analysant les premières traces d’art, de langage, de symboles. Si l’inhumation des morts est courante en Eurasie depuis au moins 120 000 ans chez les Néandertaliens, on en connaît encore peu d’occurrences en Afrique. Une équipe internationale comprenant plusieurs chercheurs du CNRS a dévoilé en mai dernier la découverte de la plus ancienne sépulture Homo sapiens d’Afrique, sur le site archéologique de Panga Ya Saidi au Kenya. Il y a 78 000 ans, Dans les années 1930, le Français André Parrot fouille la mythique et maudite cité mésopotamienne de Mari (actuelle Syrie). Au sein du palais daté du début du II e millénaire av. J.-C., dans la chapelle 132, il découvre les vestiges de somptueuses fresques dédiées à Ishtar, la déesse de l’amour et de la guerre. Il fait réaliser, à partir des relevés, deux grands calques restituant ce décor. Retrouvés en 2019 dans les réserves du Louvre et actuellement en cours de restauration au C2RMF, ces calques font office d’originaux car les fragiles fresques cet enfant décédé à trois ans environ a été protégé par un linceul puis déposé dans une fosse volontairement creusée dans une grotte. Baptisé « Mtoto » (« enfant » en swahili), l’individu appartient à notre espèce mais conserve quelques traits archaïques le reliant à de lointains cousins africains. Reconstitution artistique de la sépulture de Mtoto. © Mohammad Javad Shoaee / Jorge González / Elena Santos / F. Fuego / MaxPlanck Institute / CENIEH LE LOUVRE RESTAURE DES DÉCORS MÉSOPOTAMIENS © C2RMF / Philippe Salinson UN TRONÇON DE LA VOIE DOMITIENNE SORT DE TERRE © Pascal Druelle, Inrap ont aujourd’hui disparu. Ils seront dévoilés lors de la grande exposition que le musée royal de Mariemont (Belgique) consacrera à Mari en 2023.

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