Histoire de l'Antiquité à nos jours

29 • PEYTAVIE Charles, GOUZY Nicolas, Cathares en Occitanie , éditions Empreinte, 2018. • BIGET Jean-Louis, É glise, dissidences et société dans l’Occitanie médiévale , CIHAM, 2020. • JIMENEZ SANCHEZ Pilar, Les Catharismes. Modèles dissidents du christianisme médiéval , PUR, 2008. • ROQUEBERT Michel, Histoire des cathares , coll. Tempus, Perrin, 2016. • « Le « catharisme » en questions », Cahiers de Fanjeaux , n° 55, 2020. • https://www.facebook.com/Histoireducatharisme POUR EN SAVOIR PLUS Ci-dessous. Laurac de Lauragais (Aude), haut lieu du catharisme aux XII e -XIII e  siècles. Photo © Franc Bardou. volonté de désigner la simple probité ou la compétence de ceux à qui on l’octroyait. On ne lui reconnaîtrait plus cette dimension religieuse qu’il pouvait avoir dans les communautés monastiques. Il n’y aurait plus réellement d’hérétiques à part ceux suggérés et échafaudés par les clercs catholiques pour justifier une guerre de conquête. Il serait donc possible de réécrire une histoire de l’Occitanie sans les cathares, qui n’auraient été qu’une pure invention, un séduisant mirage né au XIX e  siècle et aujourd’hui entretenu par la promotion touristique régionaliste. Leproblèmedecellesetceuxquiveulentàtoutprixprouverqueles « cathares n’ont pas existé » est d’abord qu’ils ignorent délibérément le plus souvent les sources nombreuses qui existent à leur sujet, à commencer par les rares textes cathares originaux, et qu’ils déplacent le champ de l’étude historique vers celui de l’opinion. Ils auront tout de même eu pour seul effet de raviver coûte que coûte les études sur le catharisme. En un sens, alors qu’ils accusent toute une partie de la communauté historienne en France et à l’étranger d’être victime d’unmythe, ils sont peut-être eux-mêmes prisonniers d’une tradition ancienne cherchant à toute force à refuser l’existence des cathares. Le cycle est sans fin. Les cathares sont un intarissable sujet de recherche en équilibre fragile entre mémoire et histoire. Mais il est clair que nous n’en finirons jamais avec les cathares. Et le grand public continuera à gravir le pog de Montségur pour comprendre pourquoi, le 16 mars 1244, refusant d’abjurer leur foi dissidente, un peu plus de deux cents Bons hommes et Bonnes femmes ont choisi délibérément de périr dans l’effroyable bûcher allumé par les croisés. S’ils n’avaient été que des rebelles face à l’armée royale, à quoi bon se donner tant de mal pour supplicier ainsi tant de gens ?! Les cathares en Occitanie DOSSIER

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