Histoire de l'Antiquité à nos jours

14 D e son vrai nom, Magonus Succatus Patricius, saint Patrick naquit vers 390 au pays de Galles, dans la région qui entoure l’estuaire de la rivière Severn. Récemment, Charles Thomas ( Christianity in Roman Britain to AD 500 , p. 312-314) a proposé l’actuelle ville de Carlisle, au nord-ouest de l’Angleterre, à cause de la présence d’un toponyme Banna (Venta) Berniae , à proximité du mur d’Hadrien – On ne prendra pas au sérieux l’argument farfelu et sans fondements selon lequel la ville natale de Patrick était située en Bretagne armoricaine. Un Breton romanisé La famille de Patrick était bretonne, roma- nisée et christianisée. Elle possédait une villa romaine à proximité d’un vicus , un hameau du nom de Bannauem Taburniae . Son grand-père était le prêtre Potitus. Son père, Calpornius, était à la fois diacre et décurion, c’est-à-dire fonc- tionnaire impérial, membre du conseil municipal d’une civitas . Saint Patrick, patron de l’Irlande, évangélisa l’île à partir de 432. Si la légende se mélange souvent à l’histoire, si l’on évoque même l’existence de deux Patrick, il est clair que son rôle fut déterminant dans la christianisation de l’Irlande. Sa fête, le 17 mars, a contribué à répandre sa réputation bien au-delà des frontières de sa verte Érin. Frédéric Kurzawa, docteur en théologie catholique, spécialiste de saint Patrick, membre du Centre international de recherche et de documentation sur le monachisme celtique, de la Société belge d’études celtiques, de la Pictish Arts Society, de la Royal Society of Antiquaries of Ireland et de l’association Les Amis de saint Colomban. DOSSIER SAINTPATRICK Statue de saint Patrick, érigée en 2000, sur la colline de Tara (County Meath) à l’entrée de la zone archéologique au sommet de la colline avec l’église Saint-Patrick. ©Heritage-Images / CMDixon / akg-image.

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