Histoire de l'Antiquité à nos jours

Le saint Nicolas de l’histoire 20 par les chercheurs il y a quelques années, il est certain qu’il s’illustra comme l’un des promoteurs les plus actifs des décisions du concile, ce qui explique la fréquence du chiffre trois dans ses vitae : ses interventions en faveur des trois jeunes filles de Patare déjà citée, puis de trois jeunes gens d’Andriaque et de trois jeunes officiers de l’armée impériale. En effet, peu après le concile de 325, des soldats provoquèrent une émeute à Andriaque, mais trois jeunes de la ville furent accusés à tort et condamnés à mort. Nicolas se précipita sur le lieu de l’exécution, arracha l’épée des mains du bourreau, détacha les condamnés et les reconduisit en ville, où, usant de son droit d’appel accordé par l’empereur, il démontra leur innocence. Quelques années plus tard, trois généraux de la garde impériale prénommés Ursus, Erpilion, Népotien, qui avaient vaillamment repoussé les Goths des rives du Danube, furent reçus avec les honneurs à Constantinople, mais ces faveurs suscitèrent des jalousies à la cour. Victimes d’une cabale, ils furent accusés d’un complot et jetés au cachot où ils prièrent avec ferveur saint Nicolas. Ce dernier apparut alors en songe à Constantin, le menaçant de représailles s’il ne délivrait pas ses généraux. L’empereur fit comparaitre les accusés dont l’innocence put être prouvée, puis fit parvenir des présents à l’évêque de Myre, dont un précieux évangéliaire, deux chandeliers et un vase en or. Cet épisode sera le terreau de la légende du retour à la vie de trois enfants qui prit forme en Europe occidentale à partir du XII e siècle. Église Saint-Nicolas de Myre aujourd’hui, nef et abside. Photo : Dick Osseman (2011) / CC BY-SA 4.0. Tombe de saint Nicolas à Myre. Photo : Seynaeve (2008) / CC BY-SA 3.0.

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