Extrait Dossiers d'Histoire

7 M aclow, Maclovius, Maclou, Malo : le saint patron de la cité malouine est connu sous bien des noms. Il est considéré comme l’un des « sept saints fondateurs » de la Bretagne. 3&5063 "69 4063$&4 Son histoire (VI e -VII e siècle) est connue par cinq Vies médiévales, de dates et de contenus parfois différents. Ces textes hagiographiques sont empreints de légendes. La plus ancienne Vie a été rédigée trois siècles après la mort du moine navigateur, à la fin du IX e siècle, par un certain Bili, alors diacre de l’église d’Alet. Elle pourrait avoir été écrite pour asseoir la création de l’évêché. FOCUS SAINT MALO LE MÉCONNU -& )"65 .0:&/ (& Très peu de témoignages matériels sont connus pour le haut Moyen Âge (V e au X e siècle). Il existe cependant des traditions, des légendes, des listes épiscopales, des textes hagiographiques ( La Vitae de saint Malo ) et une chanson de geste ( Le Roman d’Aquin ) qui permettent de brosser une histoire admise par tous. Parmi les rares vestiges matériels conservés qui confirment la présence d’une agglomération au haut Moyen Âge, mentionnons les traces d’occupation carolingienne du fort romain et les deux cathédrales d’Alet, implantées successivement sur le site de la principia détruite lors de conflits entre Francs et Bretons (IX e siècle) (le culte chrétien a probablement été diffusé dès la fin de l’Antiquité par le biais des légionnaires). Les dernières études reconnaissent une origine carolingienne à l’évêché d’Alet. Sa mise en place est incontestablement attestée à partir de la fin du VIII e siècle grâce aux listes d’évêques. Photographie ancienne des ruines de la cathédrale Saint-Pierre d’Alet après 1944. Saint-Malo, musée d’Histoire Statue de saint Malo, église de Saint-Malo-de-Phily, XVII e siècle. © Service de l’inventaire -" -ˆ(&/%& Originaire du pays de Galles, Malo aurait été appelé par Dieu à traverser la Manche. Arrivé sur l’île de Cézembre, il vient à Alet. Il rencontre saint Aaron dont il partage un temps la vie érémitique, au sommet du rocher de Canalch. C’est là que, plus tard, sera fondée la ville qui portera son nom. Le moine rejoint ensuite la ville d’Alet où il se fait remarquer en réalisant plusieurs miracles qui lui valent d’être nommé évêque. Il décède en Saintonge mais ses reliques (aujourd’hui disparues) sont rapportées sur le rocher et déposées sur un autel dans l’île d’Aaron. Depuis, plusieurs lieux de culte se sont succédé à l’emplacement supposé de l’ermitage. Le bâtiment actuel date du XVII e siècle, il symbolise toujours ce mythe ancien et a longtemps été le lieu de dévotions et de processions, notamment lors des sièges de la ville. La chapelle Saint-Aaron, construite au XVII e siècle au sommet du rocher, témoigne de la dévotion dont les saints Aaron et Malo font l’objet. Photo Catherine Bizien-Jaglin ; Ce.R.A.A.

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