Extrait Dossier de l'Art

64 / DOSSIERS DE L’ART 303 Dans la lignée du règne précédent, la sculp- ture sous Louis XV offre une place signi- ficative au portrait royal et à ses déclinai- sons. Toutefois, sujets mythologiques et allégories offrent également l’occasion de mesurer l’excellence technique et la per- sonnalité d’artistes aussi éminents que Coysevox, Lemoyne, Bouchardon ou Pigalle. PAR LIONEL ARSAC À bien des égards, l’artiste du XVIII e siècle s’inscrivait dans une certaine tradition héritée du siècle précédent. Ainsi, le milieu social res- tait déterminant, et nombre d’importants sculpteurs du temps étaient issus de véritables dynasties, tels les Lemoyne, les Caffieri, les Adam, les Slodtz ou encore les Coustou. Fondée en 1648, l’Académie royale de pein- ture et de sculpture de Paris continuait d’encadrer la formation des jeunes sculp- teurs, rompus à la pratique du dessin, à l’étude de l’anatomie et à celle des passions chères à Charles Le Brun. L’émulation et la sélection étaient assurées par des prix et concours, le plus envié de tous étant le grand prix, qui ouvrait les portes de l’Académie de France à Rome. Fondée en 1666, l’institution permettait aux pensionnaires du roi de se perfectionner au contact des grands maîtres et, surtout, de l’antique, qui demeurait au XVIII e siècle le modèle ultime. Devenir membre de l’Académie restait n Antoine Coysevox, Louis XV enfant, à l’âge de 5 ans , 1716 Marbre, H. 59,7 ; L. 50,8 ; P. 22,2 cm. New York, The Frick Collection Photo service de presse © The Frick Collection Le règne des sculpteurs

RkJQdWJsaXNoZXIy MTEzNjkz