Extrait Dossiers d'Archéologie

L’exposition « Limes. Frontierele Imperiului Roman în România » Hors-série n°40 | 13 la compréhension de la Dacie. Ils témoignent de l’interacঞon constante entre armée et monde civil. On peut y découvrir, par exemple, comment les soldats passaient leur temps libre dans les colonies proches des forঞns où ils étaient postés : dans les amphithéâtres ou les bains ; ou encore l’importance de l’armée pour les marchands et les arঞsans, aম- rés par la solde régulière des militaires. Ces derniers, comme une grande majorité d’habitants de l’Empire, étaient religieux. Les représentaঞons de divinités en contexte militaire, statues ou bas-reliefs, sont nombreuses. Il est vrai que peu de temples ont été répertoriés dans ces contextes, mais la religiosité des Romains – à l’excepঞon, toutefois, de la religion civique oLcielle – pouvait s’exprimer dans presque tous les espaces. Dans une forঞficaঞon, le seul lieu ayant véritablement une foncঞon religieuse était une chambre centrale du quarঞer général. Elle abritait les étendards et les revenus des troupes. Des statues et des images de l’empereur s’y trouvaient, comme ailleurs dans ce bâঞment. L’espace étant étroit, lesdites images étaient souvent peintes, comme le suggère la chambre impériale de l’époque de Diocléঞen au temple de Louxor (Égypte). Des objets, qui appartenaient à des religions à mystères – parmi lesquelles le mithraïsme, prédominant dans les camps militaires – ou même au chrisঞanisme, sont aussi exposés. Les premiers symboles chréঞens, comme le poisson, l’ancre ou la palme, étaient manifestement crypঞques. L’objet chréঞen le plus ancien dans l’exposiঞon est une lampe à huile de l’époque de Trajan. Il semble qu’elle ait été rapportée des environs de Rome et qu’elle se soit retrouvée dans le fort de Gil࢞u, près de l’anঞque Napoca (aujourd’hui Cluj-Napoca). L’exposiঞon «աLimes. Fronঞerele Imperiului Roman în Româniaա» raconte donc l’histoire originale des communautés frontalières d’une parঞe de l’Empire, à l’aide d’objets d’excepঞon, qui méritent d’être admirés sur place afin d’en apprécier pleinement la valeur. En cas d’impossibilité, les organisateurs ont prévu une visite virtuelle, de même qu’un catalogue. dont plusieurs sont parvenus presque intacts, figurent les diplômes militaires, sous forme de table‚es de bronze cerঞfiant l’a‚ribuঞon de la citoyenneté romaine aux soldats auxiliaires après vingt-cinq ans de service. La vie des soldats était, certes, liée aux places fortes, et les artéfacts militaires qui y ont été découverts me‚ent en lumière des détails de leur quoঞdien. Mais les objets liés à la vie, civile et religieuse, présentés dans les der- nières salles de l’exposiঞon, sont aussi importants pour Pour en savoir + • Site Internet oLciel : h‚ps:/ /www.mnit.ro/limes-fronঞerele- imperiului-roman-in-romania/ • Visite virtuelle : h‚ps:/ /www.mnit.ro/turlimes/ Enseigne militaire ( signum ) en forme d’aigle, découverte à Desa ( judeগ de Dolj). © Musée naঞonal d’Histoire de Roumanie, Bucarest Tête en bronze de l’empereur Dèce (249-251), découverte à Sarmizegetusa ( judeগ de Hunedoara). © Musée naঞonal d’Histoire de Roumanie, Bucarest Panthère d’un cortège dionysiaque , découverte à Drobeta ( judeগ de Mehedinঞ). © Musée régional des Portes de Fer, Drobeta- Turnu Severin

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