Extrait Dossiers d'Archéologie - HS n°36

hittite Hattusha disparaît... On a longtemps pensé que ce que nar- rait Ramsès III sur les murs du tem- ple de Médinet Habou était vrai, à savoir que les Peuples de la mer, qu’il avait arrêtés aux portes de l’Égypte, avaient tout rasé sur leur passage. Les fouilles de la fin du XX e siècle ont démontré que Karke- mish, qu’il liste parmi les villes détruites, est en réalité toujours occu- pée bien après. Durant cette période des royaumes néo-hittites et ara- méens, la région connaît de grands bouleversements et un phénomène de réurbanisation assez rapide. C’est un vrai défi que de s’attaquer à un sujet comme celui-là, inconnu du grand public? Oui, nous parlons de royaumes peu connus du grand public, d’où l’importance de leur permettre de découvrir une culture un peu particulière, très axée sur l’art monumental qui participe de la légitimation du pouvoir de ces dif- férents rois. De quelle manière avez-vous construit le parcours de l’exposition? L’exposition commence par l’évo- cation de l’Empire hittite à son apogée, en Anatolie et au Levant, ainsi que ses colonies et garnisons en Syrie du Nord jusqu’à la fron- tière avec l’Égypte et la partie Sud du Levant. Cette importante puis- sance est capable de rivaliser avec la Babylonie ou l’Égypte, avec qui elle entretient alternativement des alliances ou des guerres, avec notamment la bataille de Qadesh. La deuxième partie présente les héritiers politiques directs de INTERVIEW : « Des royaumes oubliés » 13 Fouille du site de Tell Halaf et découverte de la grande statue féminine. © Fondation Max Freiherr von Oppenheim Griffon de Tell Halaf, prêté par la fondation Max Freiherr Von Oppenheim. © BPK, Berlin, dist. RMN-GP / BPK

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