Extrait Dossiers d'Archéologie

mobiliers. Ces biens-là doivent à présent trouver conditions de conservation pérenne et modalités de gestion partagée en réponse à leur volume et à leurs enjeux scientifiques. Ces biens archéolo- giques doivent aussi pouvoir être scientifiquement remobilisés dans des recherches et études à venir. Alors, qu’il s’agisse des données de connais- sance générale ou de biens mobiliers, puisque souvent les biens archéologiques immobiliers issus de ces opérations ne sont plus, il est à présent temps de « montrer » cette histoire réévaluée de BACALAN, UN QUARTIER SCRUTÉ À LA LOUPE Le Centre archéologie préventive a choisi de réali- ser plusieurs interventions dans un quartier situé en périphérie de l’agglomération bordelaise qui avait abrité, dans un premier temps, un moulin à marée motrice construit en 1781, puis une manufacture de faïence fine et porcelaine très réputée dans la région et outremer (voir p. 64-67) : la manufacture David Johnston / Jules Vieillard & Cie. la ville de Bordeaux, histoire en constante écriture, et d’en témoigner auprès d’un public large, celui de la ville, du territoire et de bien au-delà. Tel est aussi le rôle des différentes institutions qui œuvrent autour de ces questions patrimoniales, au premier rang desquelles le musée d’Aquitaine, mais aussi le CIAP (Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine) de Bordeaux. Le musée d’Aquitaine, musée de France qui appartient à la ville de Bordeaux, est tout à la fois un musée d’histoire de la cité, un musée d’histoire régionale et des relations que Bordeaux et l’Aqui- taine entretiennent avec le reste du monde (Océa- nie, Afrique, Amérique…). La rédaction de son Projet scientifique et culturel est l’occasion de poser les questions de la conservation du mobilier archéologique, le musée possédant à lui seul près de 1,5 million de pièces qui couvrent une période Centre historique et cathédrale Saint-André. © J.-B. Menges/ Bordeaux Métropole. 10 Dossiers d’Archéologie / n° 395 Confluence de la Garonne et de la Dordogne. Bec d’Ambes, Bourg-sur- Gironde. © Mairie de Bordeaux/L. Gauthier