Extrait Dossiers d'Archéologie

les droits de son abbaye. Henri II fut reçu au Mont en septembre 1158, le 23 novembre 1158, où il était accompagné du roi de France, Louis VII, et en 1166. L’abbé Robert édifia des bâtiments à l’ouest et au sud de Notre-Dame-sous-Terre. Il exerça un si grand rayonnement spirituel que la communauté compta bientôt soixante moines, chiffre qui n’a jamais été dépassé au Mont. Et il donna un nouvel essor au scriptorium, ce qui valut à l’abbaye d’être surnommée la « Cité des livres ». SOUS LA PROTECTION DES ROIS DE FRANCE Une partie du monastère roman disparut en 1204 dans un incendie allumé par des soldats bre- tons aidant Philippe Auguste à conquérir la Nor- mandie. Soucieux de faire oublier l’initiative malheureuse de ses alliés, le roi de France donna une somme d’argent qui permit à l’abbé Raoul des Isles (1212-1228) d’édifier au nord de l’église un bâtiment si beau qu’il a été surnommé « la Mer- veille ». Cet édifice gothique se compose en réalité de deux bâtiments accolés dont les salles se super- posent sur trois niveaux : à l’est, l’Aumônerie, où les pauvres étaient reçus, la salle des Hôtes, pour l’accueil des pèlerins de marque, et le réfectoire des moines ; à l’ouest, le cellier, où la nourriture était entreposée, la salle des Chevaliers, qui était en fait la salle de travail des moines, et le cloître, lieu de méditation pour les moines. L’ensemble constitue l’un des plus beaux témoins de l’archi- tecture monastique du XIII e siècle. Puis, du milieu du XIII e au XV e siècle, des bâti- ments abritant les services administratifs et judi- ciaires du monastère et les appartements de l’abbé ” “ La multiplication des miracles attribués à l’archange encourageait les pèlerins à prendre la route du Mont. La crypte Saint-Martin. © Ph. Berthé/CMN Le cloître de la Merveille. Photo H. Decaëns.

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