Extrait Archéologia

De la sagesse à la folie : le banquet 56 Archéologia / hors-série n o 29 Statuette de Dionysos. Monde romain, II e -III e siècle après J.-C., bronze. Genève, Fondation Gandur pour l’Art. © Fondation Gandur pour l'Art. Photo André Longchamp D ans les régions danubiennes, des tombes à tumulus (surmontées d’un dôme de terre) ont livré des statuettes en bronze du type ci-contre, ornements de chars funéraires. Là-bas, Dionysos apparaît comme un dieu exotique, associé à un mode de vie gréco-romain. Adolescent, il est vêtu d’une nébride (peau de chevreau) et tient d’une main un cep de vigne et de l’autre une patte de faon. Il fait partie d’un ensemble auquel appartiennent les banque- teurs reproduits p. 2 et p. 46. Dionysos et son thiase ont souvent servi de décor à ces chars funéraires sur un vaste territoire allant de la Gaule aux Balkans. D’autres divinités du panthéon classique (Hermès, Aphrodite, les Néréides et surtout Héraclès) les accompagnaient parfois. Le programme iconographique de ces chars est probablement à mettre en relation avec l’idée de triomphe de Dionysos en Inde et celle de survie après la mort. Leur décor matérialise donc la rencontre entre deux traditions : la tradition celtique des inhumations en char et celle, classique, de l’apothéose auprès des dieux. Au banquet de Dionysos dans l’ au-delà

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