Extrait

310 I – HÔTEL D’ALBRET Précédemment hôtel Bandini, puis hôtel Le Charron et hôtel de Guénégaud 29 bis-31, rue des Francs-Bourgeois (4 e arr.) SOURCES Inventaire après le décès de Pierre Le Charron (Archives nationales, Minutier central : LXXXVIII, 126, 2 octobre 1626). Inventaire après le décès de Gabriel de Guénégaud (Archives nationales, Minutier central : LI, 258, 13 février 1638). Visite de l’hôtel d’Albret, à la requête de Marie de La Croix, veuve Guénégaud, et autres (Archives nationales : Z 1J 257, 14 juillet 1638). Façade vue de la cour (état actuel). Façade vue du jardin (état actuel). HISTORIQUE DE LA CONSTRUCTION Un hôtel primitif est construit entre 1546 et 1563 pour Pierre Le Jay, ayant son entrée sur la rue de la Lamproie (disparue), perpendiculairement à la rue des Francs- Bourgeois. Il est acquis en 1563 par le connétable de Montmorency, puis, en 1586, par le financier italien Mario Bandini qui remanie ou reconstruit les quatre corps de logis de la cour en 1586-1588 et l’ouvre sur la rue des Francs-Bourgeois. Les façades sobres de la cour correspondent à cette campagne. Le financier Pierre Le Charron, acquéreur en 1601, s’attache à agrandir et rationaliser la parcelle, mais la distribution décrite par son inventaire après décès est encore celle de la fin du XVI e siècle. Gabriel de Guénégaud, trésorier de l’épargne, qui achète l’hôtel en 1630, ajoute vers 1635- 1638 une basse-cour à l’est, bordée de corps de logis bas pour les logements de service et les communs (partiellement conservés au n° 31), ainsi qu’une aile en retour au corps de logis principal, vers le jardin. Décédé en 1638, son fils Henri Duplessis de Guénégaud poursuit les travaux (achevés en 1651), sous la direction de François Mansart. L’hôtel est ensuite laissé à la maréchale d’Albret, sœur de Duplessis de Guénégaud. En 1740, il est vendu à Charles du Tillet qui commande le remaniement de la façade sur rue (1740-1744). Acheté par la Ville de Paris en 1975, les différentes campagnes de restauration (1985- 1988) ont fait disparaître les derniers vestiges du décor intérieur ancien (à l’exception d’un escalier de service).

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