Extrait du livre : L'histoire du porte-monnaie

Cat. 29. Écu aux armes de Béatrice de Bourgogne (1248-1310), dame de Bourbon, épouse de Robert de France, comte de Clermont, Moulins, musée Anne-de-Beaujeu. Cat. 30. Écu aux armes d’Isabelle de Bourbon (1437-1465), épouse de Charles le Téméraire, Moulins, musée Anne-de-Beaujeu. Cat. 28. Écu aux armes de Jeanne de France (1435-1482), épouse de Jean II de Bourbon, ou Écu d’Anne de France (1461-1522), épouse de Pierre II de Bourbon, Moulins, musée Anne-de-Beaujeu. Chapelle de Bourbon-l’Archambault (cat. 29 et 30 ) ; ils rejoignent le musée en 1854. Un autre écu (cat. 28 ), « tiré des ruines de ce monument » les suit quelques années plus tard, en 1863. Le dona- teur, Louis Esmonnot, n’est pas le propriétaire, mais le décou- vreur, au sens archéologique du terme. Durant tout le XIX e siècle, de nombreuses autres sculptures entrent ainsi dans les collections du musée, découvertes fortuitement lors de travaux et sauvées d’un remploi ou d’un nouvel enfouissement par des connaisseurs à l’œil avisé. Ces « sauvetages » se poursuivent jusqu’au début du XX e siècle : des morceaux du tombeau de Pierre II de Brosse réalisé par Philippe Colombe à Huriel vers 1416, sont sauvés in extremis par le chanoine Joseph Clément (1860-1927) en 1903 et 1904 (cat. 5 ) et rejoignent la Charité de saint Martin (ill. 15 ) qui avait trouvé asile au musée dès 1893. C’est seulement à partir de 1899 que des éléments de sculpture provenant probablement du château de Moulins font l’objet d’achat par le conservateur du musée. En 1900, une Charité de saint Martin de Saligny-sur-Roudon (musée Anne-de-Beaujeu) semble également être achetée. En 1910, le musée déménage dans le pavillon Renaissance du château mais, sans que l’on sache l’expliquer, l’engouement et le dynamisme des premiers conservateurs marquent une pause. La politique d’acquisition du musée ne reprend véritablement qu’à partir des années 1970-1980 avec la définition d’un nou- veau parcours de visite. La sculpture bourbonnaise est mise à l’honneur et de nombreuses œuvres sont alors achetées auprès de particuliers et sur le marché de l’art. 48

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