Extrait

91 ensuite dans un format rectangulaire avant son achat en 1861 (voir Neil Mac- Laren, dans exp. Christopher Brown, The Dutch School 1600-1900 , Londres, 1991, vol. I, p. 339-340 et exp. Berlin / Amsterdam/Londres, 1991-1992, n o 32). À l’apogée de sa gloire et désireux de s’inscrire dans la lignée des artistes les plus prestigieux des siècles passés, Rembrandt pose ici dans un costume datant des années 1520-1530, probable- ment en référence à deux œuvres ita- liennes du XVI e siècle qui se trouvaient alors à Amsterdam, le Portrait de Baldas- sare Castiglione (Paris, Louvre) par Ra- phaël (1483-1520) et le Portrait d’homme , dit Portrait de Gerolamo Barbarigo (?) (Londres, National Gallery) par Titien (1510-1576). Il avait réalisé en 1639 un dessin (Vienne, Albertina) d’après le tableau de Raphaël qui fut mis en vente en avril 1639 et qui inspira son Autopor- trait gravé également en 1639. L’œuvre comporte aussi des références évidentes à l’ Autoportrait de Dürer (1471-1528) de 1498 (Madrid, Prado), notamment dans le traitement du bras reposant sur la ba- lustrade. Le tableau peut donc être mis en relation non seulement avec l’Italie, mais aussi avec les Écoles du Nord. De plus, la radiographie a montré que dans la composition initiale, les doigts de la main droite reposaient sur la balustrade, motif emprunté à l’art néerlandais, comme l’arrondi de la partie supérieure.

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