Extrait

15 GUY CURE, PIERRE-E. LEROY & JACKY PROVENCE La chapelle du Sépulcre en son église Présentation C’est à la fin du xii e siècle que débute la construction de l’actuelle église Saint-Jean-Baptiste de Chaource. Alors que le style gothique commence à se diffuser en France et que les murs s’allègent pour laisser de plus en plus de place aux verrières, le chevet plat qui s’élève avec son triplet de trois lancettes étroites affiche une rigueur d’influence cistercienne [Fig. 1]. Avec cette austérité, l’abbé de Montiéramey, dont dépend la paroisse de Chaource, marche dans les pas de Bernard de Clairvaux. Conçue dès l’origine pour être au niveau de l’entrée occidentale, pour compenser la déclivité du terrain à l’est, le chœur a été surélevé d’un peu moins d’un mètre. C’est ainsi que pour entrer dans la chapelle du Sépulcre, placée au nord du chœur et construite au niveau du sol, il faut descendre cinq marches d’escalier, les dernières dans l’épaisseur d’un mur épais de plus d’un mètre. Placée à 93 centimètres en contre-bas du chevet de l’église, elle donne l’impression de descendre dans une crypte, bien que n’en étant pas une à proprement parler, et n’étant pas non plus, comme souvent répété, semi-enterrée ou demi-souterraine 1 . La chapelle, édifiée en 1515, montre à l’extérieur diverses reprises de maçonnerie et de couverture 2 , observables particulièrement sur son mur nord [Fig. 3]. 1. Francis Salet, « L’église de Chaource », Congrès archéologique de France ( Troyes, 1955) , Nogent- le-Rotrou, Imprimerie de Daupeley-Gouverneur, 1957, note 1, p. 362. Roger Barat, « Chapelle du Sépulcre », Chaource, l’église Saint-Jean-Baptiste et son patrimoine, La Vie en Champagne , n o 31, juillet-septembre 2002. 2. Les comptes de la fabrique de l’église de Chaource pour l’année 1531-1532 nous apprennent que la couverture était déjà en ardoise (Arch. dép. Aube, 108 G 6, f° 4 v° - 6 r°).

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