Extrait

7 L’ Art déco est bien plus qu’un trait de personnalité de Boulogne-Billancourt, c’est un geste culturel et artistique qui en signe l’ADN et inspire son avenir d’un esprit résolument pionnier et avant-gardiste. Pour le ressentir, ĕī ŤŰƚū ðö ƟÖijöŞ ðÎijŤ ijļŤ ŞŰöŤ śļŰŞ öij śöŞêöƅļĕŞ ūļŰūö īÎ créativité et l’élégance, subtilement partagées entre la sobriété et l’exubérance. ļŰīļČijöǔ ĕīīÎijêļŰŞūǠƼ Űij ljŰŤ÷ö ß êĕöī ļŰƅöŞū ŤŰŞ Űijö ljļðöŞijĕū÷ sans cesse revisitée par les architectes et artistes les plus visionnaires, une invitation encore à pousser la porte du musée des Années-Trente, formidable écrin de tous ces talents et de toutes ces œuvres qui expriment notre richesse culturelle. En 1925, l’Exposition internationale des arts décoratifs et indus- triels modernes est un événement majeur qui séduit le monde entier. Les Américains s’y précipitent en nombre pour y chercher īǞĕijŤśĕŞÎūĕļij Îƞij ðö ðöŤŤĕijöŞ öū ð÷êļŞöŞ īöŰŞŤ ČŞÎūūöǔêĕöīǂ ]öŤ artistes français dont beaucoup sont boulonnais ou billancourtois, architectes, peintres, sculpteurs, céramistes, sont alors accueillis outre-Atlantique. Marcel Loyau, Joseph Bernard, Paul Landowski, Jacques Debat-Ponsan, Pierre Patout, Jacques Lipchitz, Robert Mallet-Stevens, Louis Lachenal, Jean Prouvé, Alphonse Gentil et @ŞÎijíļĕŤ ,ŰČĄijö ļŰŞðöūƽ GöijŞĕ ]ÎČŞĕƙļŰī ļŰ eÎƋ īļijðÎūƽ ðļijū les noms résonnent familièrement à nos oreilles, deviennent les héros d’un Art déco français qui se propage bientôt de Belgrade à Tokyo ou de Londres à Rio de Janeiro. En 1925, Boulogne et Billancourt deviennent une seule et même commune par un décret du président de la République. C’est précisément à cette date qu’André Morizet, maire visionnaire, commande à l’architecte Tony Garnier un hôtel de ville qui doit réunir tous ses concitoyens au centre géographique de ce nouveau et vaste territoire. C’est une réussite totale qui est saluée aujourd’hui comme l’un des plus beaux exemples de PRÉFACE l’architecture fonctionnaliste Art déco de la période. Le centre- ville est immédiatement complété par un central des Postes et Télécommunications et un Centre d’hygiène sociale, qui ouvrent leurs portes sur de nouvelles avenues. Une grande ville dont la population ne cesse d’augmenter est désormais née. Fleurissent collèges et lycées, stades et piscines, grands magasins, immeubles de rapport et habitations à bon marché, églises et synagogue. Le dénominateur commun est īÎ ČÎljljö ÷ūöijðŰö ðŰ ƅļêÎéŰīÎĕŞö Şū ð÷êļǠ Ƽ é÷ūļij īĕŤŤö ļŰ bouchardé, calepinage de brique, vastes baies vitrées, ferronneries ļŰƅŞÎČ÷öŤƽ éÎŤǔŞöīĕöċŤ öij êĕljöijū ß ð÷êļŞ ðö êļŞéöĕīīöŤ ðö ƟöŰŞŤ ou de fruits. Le nouveau style n’oublie personne et s’adapte à ūļŰŤ īöŤ ÷ðĕƞêöŤƽ ŝŰǞĕīŤ Ťļĕöijū êļŤŤŰŤ ļŰ ljļðöŤūöŤǂ L’Art déco est un état d’esprit, celui d’une modernité en marche. Les avionneurs et les constructeurs automobiles de Boulogne- Billancourt ont accompagné ce mouvement. Sur les traces laissées par leurs usines, nous pensons à la Ville moderne de demain. Boulogne-Billancourt Art déco n’est pas une incitation à la nostalgie, c’est un appel à une exigence de qualité, dans la continuité de ce style emblématique du xx e ǠŤĕĄêīöǂ De nombreux livres érudits ont parlé de Boulogne-Billancourt, mais peu en ont restitué l’unité stylistique. Les très belles photographies de Laurent Thion, les textes d’Emmanuel Bréon et d’Hubert Cavaniol réparent ce manque de vision globale et immédiatement accessible à tous. Qu’ils en soient remerciés. Bienvenue dans cette splendide vitrine du patrimoine culturel boulonnais… Si son histoire éclaire notre présent de toute sa modernité, elle en imprègnera aussi son futur. ό Pierre-Christophe Baguet, Maire de Boulogne-Billancourt, Président de Grand Paris Seine Ouest Boulogne ό Billancourt Hôtel de ville, 26, avenue André-Morizet

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