Extrait - Joue avec l'Histoire de France...

C’EST QUOI, LA GRANDE ARMÉE ? Les victoires de la France en Italie et en Égypte ont donné une grande reconnaissance au général Bonaparte. Il en profite en 1799 pour s’emparer du pouvoir par un coup d’État. Le voilà donc consul. Mais cela ne lui suffit pas. Le 2 décembre 1804, il est sacré empereur des Français. C’est à partir de là que commence l’histoire de la Grande Armée, réputée la meilleure d’Europe ! 1804-1815 La Grande Armée de Napoléon Des soldats tirés au sort P our recruter des soldats, Napoléon a recours à la conscription : tout jeune homme de 20 ans (puis 18 ans) non marié peut être tiré au sort pour accomplir un service militaire de 5 ans. Ces soldats obéissent à des officiers, des généraux et des maréchaux, qui exécutent les ordres de Napoléon. A près avoir enchaîné de nombreuses victoires militaires (Austerlitz, Iéna, Friedland…) contre les grandes monarchies d’Europe, la Grande Armée subit un échec cuisant en 1812, lors de la campagne de Russie. Tentant de quitter Moscou, les soldats français sont cernés par les Russes, mais ils parviennent à s’échapper en franchissant la rivière Bérézina sur des ponts de fortune. La retraite de Russie Trois armes pour une armée L es hommes de Napoléon sont répartis en trois ensembles que l’on appelle les « armes » : l’infanterie, composée de fantassins (qui combattent à pied), la cavalerie, composée de soldats qui combattent à cheval, et l’artillerie, qui utilise des canons servant à tirer des projectiles lourds. Quant aux soldats de la Garde Impériale, ils protègent l’empereur et forment la dernière réserve de l’armée. Un quotidien éprouvant L a grande majorité de l’armée se déplace à pied. Les soldats marchent de 30 à 50 km par jour, parfois pendant des semaines, sur des routes pleines de poussière ou dans un froid glacial. Lorsqu’ils sont en campagne, ils dorment souvent à la belle étoile, ce qui peut tourner au cauchemar en hiver. Quant à la nourriture, il n’est pas rare qu’elle vienne à manquer… Le début de la fin L ’armée a perdu de nombreux hommes en Russie. Les soldats se découragent et les remplaçants, trouvés avec peine, n’ont pas le temps d’être bien formés. Les défaites s’accumulent, jusqu’au désastre de Waterloo (18 juin 1815), qui marque la fin de la Grande Armée et de Napoléon, qui mourra en exil. 6