Extrait Sport & Vie
n o 202 58 PHYSIQUE de la mêlée, il n’a plus rien d’une onde tranquille. Il s’agit plutôt d’une grosse bagarre! Chaque coureur oscille sur sa machine avec une amplitude telle qu’on se demande comment, à cette vitesse, tout le monde ne finit pas systématiquement au sol puis à l’hôpital. Lorsqu’on leur pose la ques- tion, les spécialistes de cet exercice répondent que «frotter» est tout un art. Ils ne croient pas si bien dire. Car c’est effectivement le taux de «frotte- ment» qui conditionne ici la perfor- mance. Le frottement entre coureurs, soudain. Les équipes de sprinteurs déploient leur stratégie tandis que des francs-tireurs cherchent à déjouer leurs plans. En un éclair, la course devient passionnante. Puis arrive le moment de l’emballage final! Une vingtaine de missiles lan- cés à plus de 70 kilomètres/heure se coudoient jusqu’à l’arrivée. Vu de face où sont généralement placées les caméras de la télévision, ce sprint dit «massif» donne l’impression d’une vague multicolore assez homogène. Si on se situe en revanche au cœur R ien de plus monotone qu’une course cycliste qui se règle au sprint. Ces étapes sans relief sont pourtant indissociables des grands tours natio- naux. Elles permettent aux leaders des grandes équipes de s’économiser avant la montagne et aux coureurs plus puissants (et plus lourds) de décrocher aussi quelques lauriers. Hélas, ces étapes sont d’un ennui sans nom jusqu’à ce qu’on atteigne la flamme rouge où tout s’anime La supraconductivité expliquée par le vélo Certaines notions de physique fondamentale peuvent être mieux comprises en les expliquant à l’aide d’exemples tirés de situations banales. Dans cet article, nous tenterons de tracer un parallèle entre le phénomène très en vogue de supraconductivité et... le vélo!
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