Extrait Sport & Vie

n o 189 48 la peau. En contreparঞe, il faut recon- naître que son usage est un poil plus fasঞdieux et qu’il implique surtout de bonnes connaissances en médecine du sport pour savoir interpréter les résultats. Dans l’interview qui suit, le kinésithérapeute Fabian Gabellini nous explique qu’une séance com- plète d’évaluaঞon des membres infé- rieurs dure une heure ou plus selon les di@érentes opঞons d’analyse. On peut en e@et comparer les résultats obtenus sur un groupe musculaire donné par rapport à ceux du membre opposé (dans le cas des membres pairs). On peut faire la même chose entre des groupes musculaires, ago- nistes ou antagonistes. On peut enfin se référer à des tables établies à parঞr des analyses précédentes. Imaginons le cas d’un footballeur qui s’est cla- qué un des chefs des ischio-jambiers de la jambe droite. Après un mois de convalescence, il ne ressent plus durcit. Or ce capteur mesure très pré- cisément son changement de consis- tance afin d’en ঞrer un tas de conclu- sions. Le gros avantage par rapport à Myocene qui, dans l’état actuel des choses, ne permet de mesurer que la faঞgue des cuisses, c’est évidem- ment que ce système est applicable à tous les groupes musculaires, du moins tous ceux qui aZeurent sous éloignée). Puis comme avec Myocene, on teste la réacঞon du muscle en le confrontant à di@érentes intensi- tés de courant. Mais plutôt que de mesurer sa force de contracঞon par dynamométrie, on uঞlise un capteur numérique de très grande précision que l’on aura préalablement pressé contre la peau (voir schéma). Car au moment de la décharge, le muscle se Les examens de tensiomyographie nécessitent un peu de préparaঞon. On place les électrodes sur le muscle et on exerce une pression sur le capteur de façon à produire une peঞte dépression à la surface de la peau, ce qui signifie qu’en périphérie du muscle concerné, les fibres sous-jacentes sont elles aussi légèrement déformées. Pas besoin d’appuyer trop fort, la pression ne doit surtout pas faire mal. Elle doit seulement perme‚re de mesurer le déplacement radial du ventre musculaire lors de la sঞmulaঞon électrique, une donnée cruciale car cela permet de quanঞfier le durcissement au passage du courant. La mesure recueillie est ensuite traitée par le logiciel pour produire un schéma et chi@rer une série de paramètres qui seront analysés isolément ou conjointement. 1/ DM indique le déplacement du curseur opঞque. Une valeur basse résulte généralement de l’inhibiঞon de l’ordre de contracঞon probablement causée par la douleur. 2/ Td signifie “temps de délai” . Il s’agit des quelques millisecondes qui séparent l’envoi de l’influx du début de la contracঞon. Ce Td s’allonge singulièrement lorsque le muscle est faঞgué. 3/ Le TC ( “temps de contracঞon” ) marque la durée précise entre le début de la contracঞon et le moment où elle a‚eint presque son maximum. Ce paramètre varie en foncঞon de nombreuses influences. Une baisse de sa valeur corrélée à une élévaঞon conjointe de la DM est considérée comme un indice de perte de force. Dans le cas où la DM reste basse elle aussi, on l’interprétera plutôt comme un signe d’épuisement. 4/ Le TS ou “temps de souঞen” désigne la durée moyenne de la contracঞon entre les deux niveaux médians d’intensité. 5/ La valeur de TS est souvent corrélée au Tr ( “temps de relaxaঞon” ) qui donne des indicaঞons sur la réacঞvité du muscle. La tensiomiographie consiste en somme à écraser la masse musculaire, puis à mesurer les paramètres de reprise de forme en cas d’électrostimulation.