Extrait Sport & Vie

n o 187 36 SCIENCE DU SPORT motivation en se fixant de nouveaux défis comme celui d’intégrer la grande confrérie des MQSA. Pour cela, il faut signer un indice Zatopek négatif et donc réaliser un temps sur 10 kilo- mètres qui soit «meilleur que son â ge» . Whitlock meilleur que Cheptegei Bien entendu, un tel objectif est inat- teignable pour les jeunes coureurs. Même le recordman du monde sur 10.000 mètres ne peut prétendre au label MQSA. En octobre 2020, le Kényan Joshua Cheptegei a couru la distance en 26 minutes et 11 d’un indice Zatopek de 10. Et s’il le fait en 40 minutes, son score sera évidemment de -10. Pour une esti- mation plus précise, on peut même tenir compte des décimales (1 mois = 5 secondes). Donc si l’on signe un temps de 48 minutes et 30 secondes à 50 ans, cela fait un indice Zatopek de -1,5. A ce petit jeu, un sexagénaire, un septuagénaire ou même un octo- génaire peuvent parfaitement battre des concurrents dix, vingt, trente ou quarante ans plus jeunes qu’eux. L’indice Zatopek permet de gommer les différences d’âge dans le cadre d’une compétition intergénération- nelle. Il peut aussi servir à raviver la E n 2013, un challenge est né dans les pages du magazine de course à pied Zatopek . Il porte les initiales MQSA qui signifient «meilleur que son âge» . Le principe est simple. On réalise son meilleur chrono sur une distance de 10 kilomètres, on relève le temps en minutes puis on en soustrait son âge en années. On obtient alors ce que les journalistes de ce trimes- triel avaient appelé l’ «indice Zatopek» , qui reflète un niveau athlétique pon- déré par l’impact du vieillissement. Concrètement, cela signifie qu’un coureur de 50 ans qui boucle ses dix bornes en 60 minutes sera crédité Avantage aux vieux L’interdiction pour raison sanitaire des épreuves sportives de masse a stimulé l’imagination des organisateurs de courses et de nouveaux formats sont apparus, qui présentent la particularité de donner parfois l’avantage aux participants les plus âgés.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTEzNjkz