Extrait Sport & Vie

On n’imagine pas James Dean portant un smoking comme Sammy Davis Junior ou un pardessus comme Humphrey Bogart. Impossible! Ni porter des vête- ments de sport. Qui voudrait voir James Dean en short et singlet en train de suer sang et eau sur une piste d’athlétisme? Personne, évidemment. Eh bien, on a tort! Car le sport constituait un pilier important de sa vie. Démonstration! Une jeunesse sans dents James Byron Dean voit le jour le 8 février 1931 à Fairmount, petite ville laborieuse de l’Indiana, au nord des Etats-Unis (*). Sa mère, Mildred Wilson, depuis lors. Son look aussi, d’apparence négligente, était en réalité extrêmement soigné: bottes, jeans, t-shirt clair, blou- son foncé, plus l’inévitable clope au bec. «Mieux vaut perdre à sa manière que gagner selon celle des autres» (1). Voilà comment James Dean résumait sa vision du sport. Cette volonté de se démarquer caractérisait aussi sa façon de jouer la comédie et permet de com- prendre pourquoi il ne lui aura fallu que trois films (tournés en moins de seize mois) pour marquer l’histoire du cinéma. Car James Dean n’est pas seulement le beau gosse des posters d’adolescents. Il est surtout le fils rebelle de l’Amérique, représentatif d’une génération que l’ «American Dream» ne fait plus rêver, précisément. James Dean incarne donc à la fois la révolte et le désœuvrement, comme l’exprime le superbe titre du film de Nicholas Ray: Rebel Without a Cause (1955). On n’a rien trouvé de mieux n o 179 70 On connaît James Dean l’acteur, celui qui a déchiré tellement de cœurs à l’époque de la Beat Generation . En revanche, on ignore souvent que James Dean était aussi un grand sportif: basket, baseball et même saut à la perche, sa Fureur de vivre s’exprimait aussi dans les stades. L’autre James Dean CHER DISPARU (*) Pour être précis, son acte de naissance fut enre- gistré à la mairie de Marion (Indiana). Huit ans, déjà la fin de l’enfance

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