Extrait Sport & Vie

n o 170 14 de développement, on peut assez faci- lement former des informaticiens, des pâtissiers, des chaudronniers ou des ingénieurs des ponts et chaussées. Pour les entraîneurs, c’est différent: personne ne connaît la bonne recette. Ou peut-être faudrait-il écrire «les bonnes recettes» . Car des entraîneurs performants, il en existe dans tous les goûts et dans tous les styles. Certains sont autoritaires comme Philippe Lucas qui exige de ses nageurs qu’ils s’abandonnent corps et âme dans les programmes qu’il concocte pour eux. «Moi je pense. Eux ils nagent» résume sa pensée. En tant qu’athlète, on pourrait se sentir vexé d’être ainsi rabaissé au rôle de simple exécutant. Manifestement, certains le vivent bien. «Je me suis entraînée trois ans très dur avec lui» confie la Néerlandaise Sharon van Rouwendaal, médaille des athlètes au top de leur forme le jour J de la compétition. Bien sûr, celui-ci reste encore très lointain. A ce stade, on ignore même les noms de ceux qui représenteront la France. En revanche, il faut déjà mettre en place les filières d’excellence qui permet- tront leur éclosion dans six ans. Pour cela, il faut des entraîneurs passion- nés, imaginatifs et surtout compé- tents! Le problème, c’est que personne ne sait comment on produit ces ani- maux-là. Dans les plans quinquennaux L a désignation de Paris comme ville organisatrice des Jeux olympiques de 2024 a été accueillie plutôt comme une bonne nouvelle par l’en- semble des édiles politiques et du monde sportif français. Mais elle constitue aussi un immense défi. Car il ne s’agit pas seulement d’être prêt au plan de la logistique et sur celui des infrastructures. Il faut aussi que les résultats sportifs soient au rendez-vous, ce qui implique d’avoir Profession entraîneur Entraîneur est le métier le plus difficile au monde. Tout pose question dans cette profession. Même sa définition. D’ailleurs, qu’est-ce que c’est réellement, ce métier d’entraîneur? DOSSIER