Extrait Sport & Vie

n o 166 15 mieux pour les athlètes qui détestent les piqûres. Tant pis pour les concep- teurs d’un nouvel appareil baptisé «KTrack» (prononcer «keille-track» ) qui permet d’afficher en direct les fluctuations de plusieurs indices métaboliques sans recourir aux pré- lèvements sanguins. Le KTrack se présente comme unemontre équipée d’une série de micro-aiguilles (moins de 0,5 millimètre de long) disposées sur sa surface interne au contact de la peau. Ces aiguilles sont si petites et si nombreuses qu’on ne ressent pratiquement rien lorsqu’on serre la montre autour de son poignet ou de son bras. Certes, elles pénètrent la peau mais juste en surface afin d’analyser la composition chimique du liquide interstitiel qui se trouve en-dessous de la couche de cellules mortes constituant notre épiderme. Or ce liquide interstitiel reflète cer- tains mécanismes à l’œuvre dans l’or- ganisme, notamment les variations des taux de lactates qui pourraient ainsi revenir sur le devant de la scène, sans devoir satisfaire à l’ancienne obligation de prélèvement sanguin. Leur retour en grâce est donc pos- la physiologie de l’effort. A la fin de chaque exercice, les athlètes devaient se prélever eux-mêmes une goutte de sang au bout du doigt ou dans le lobe de l’oreille (**). On surveillait alors l’évolution de ce paramètre comme le lait sur le feu. Ces méthodes sont passées de mode aujourd’hui. Tant R assurez-vous. On ne va pas refaire ici l’histoire des lactates. Par le passé, nous avons déjà beau- coup parlé de ce com- posé (*). Il est vrai qu’à une époque, on considérait sa pro- duction comme un élément-clé de (*) Lire «Jours de fête» , Sport et Vie n°147, novembre-décembre 2014. (**) La loi interdit que ce prélèvement soit effectué par quelqu’un d’autre qu’un médecin. L’heure du lactate! KTrack: ce qu’il fait à l’intérieur se voit à l’extérieur.

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