Extrait L'Objet d'Art

6 L’OBJET D’ART OCTOBRE 2022 LES EXPOS DE LA RENTRÉE PARIS NATURES MORTES ? S oixante-dix ans après la grande exposition « La nature morte de l’Antiquité au XX e siècle » organisée par Charles Sterling, le musée du Louvre entend renouveler la vision de ce genre longtemps considéré comme mineur. Le parcours de 170 œuvres, des haches préhistoriques aux créations les plus contemporaines, revient sur la longue histoire de la représentation du monde matériel. Elle se révèle beaucoup plus sensible et animée que ne pourrait le faire croire l’expression de « nature morte ». L’exposition met en valeur trois périodes historiques qui se montrent particulièrement propices à ces représentations dans tous les médias, de la peinture et la sculpture jusqu’à la photographie, au cinéma et aux installations contemporaines : l’Antiquité, les XVI e -XVII e siècles et les XX e -XXI e siècles. Arcimboldo, Zurbarán, Chardin, Anne Vallayer-Coster, Manet, Duchamp, De Chirico, Miró, Nan Goldin, Ron Mueck, Meret Oppenheim et tant d’autres apportent autant de regards sur le monde et le pouvoir de l’art. Mathilde Dillmann « Les choses. Une histoire de la nature morte », du 12 octobre 2022 au 23 janvier 2023 au musée du Louvre, hall Napoléon, 75001 Paris. Tél. 01 40 20 53 17. www.louvre.fr Catalogue, coédition Lienart / musée du Louvre éditions, 45 €. À paraître : Dossiers de l’Art n° 302, éditions Faton, 80 p., 9,90 €. À commander sur www.faton.fr Luis Egidio Meléndez (1716-1780), Nature morte avec pastèques et pommes dans un paysage , 1771. Huile sur toile, 62 x 84 cm. Madrid, Museo Nacional del Prado. Photo service de presse. ©Photographic Archive Museo Nacional del Prado Trésors des princes de Saxe Coquillages magnifiés par de somptueuses montures, ivoires finement sculptés, précieuses porcelaines, mais aussi livres et instruments scientifiques… Le Cabinet d’art et de curiosités des princes électeurs de Saxe, patiemment constitué depuis le XVI e siècle, rassemblait des merveilles de la nature et de l’art venues du monde entier. Et fut l’une des premières institutions muséales à ouvrir ses portes au public. M.D. « Miroir du monde. Chefs-d’œuvre du Cabinet d’art de Dresde », jusqu’au 15 janvier 2023 au musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard, 75006 Paris. Tél. 01 40 13 62 00. www.museeduluxembourg.fr Catalogue, RMN-Grand Palais, 208 p., 40 €. Hans-Anton Lind, Centre de tablemobile en forme de bateau avec nautile sur roues , Nuremberg, entre 1603 et 1609. Nautile, argent doré, 40,1 x 20 x 13 cm, poids 1116 g. Dresde, Staatliche Kunstsammlungen. Photo service de presse. ©Grünes Gewölbe, Staatliche Kunstsammlungen Dresden / Paul Kuchel Toulouse médiévale Rattachée au royaume de France en 1271, la ville de Toulouse fut l’un des grands centres de création artistique au XIV e siècle. L’orfèvrerie, l’enluminure, et surtout la sculpture enrichie d’une subtile polychromie y connurent un remarquable développement, à la croisée des influences parisienne, avignonnaise, catalane et italienne. Quatre statues provenant de la chapelle de Rieux (aujourd’hui détruite) témoignent de cet âge d’or du gothique méridional. M.D. « Toulouse 1300-1400 : l’éclat d’un gothique méridional », du 18 octobre 2022 au 22 janvier 2023 au musée de Cluny – musée national du Moyen Âge, 6 place Paul-Painlevé, 75005 Paris. Tél. 01 53 73 78 00. www.musee-moyenage.fr Catalogue, RMN-Grand Palais, 320 p., 39 €. Masque du gisant de Jeanne de Toulouse, provenant de l’abbatiale de Gercy à Varennes-Jarcy (Essonne), vers 1285. Paris, musée de Cluny – musée national du Moyen Âge. Photo service de presse. © RMN-Grand Palais (musée de Cluny – musée national du Moyen Âge) /

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