Extrait L'Objet d'Art

30 L’OBJET D’ART MAI 2022 Quand l' ukiyo-e célèbre les enfants de l’ère Meiji C’ est un aspect original de l’ère Meiji que permet de découvrir l’exposition de la Maison de la culture du Japon à Paris, l’éducation des enfants à travers l’art de l’estampe. À l’époque de l’ouverture du pays du Levant à l’Occident, l’école devient obligatoire et publique pour les petits Japonais, qu’ils soient garçons ou filles. Le nouvel empereur Mutsuhito, arrivé au pouvoir en 1867, y voit le moyen de promouvoir la modernité à travers l’éclosion d’une mul- titude de talents ; il s’inspire, en particulier, des modèles français et américain. L’art de l’ ukiyo- e, consacré essentiellement à la célébration du monde des plaisirs, se met alors au service de cette nouvelle ambition. Les estampes éducatives et les repré- sentations de l’univers de l’enfance semultiplient, comme en témoignent les quelque 140 exemples réunis pour l’exposition. J. F. Vraies Beautés , n° 20 L’écriture Yôshû Chikanobu (1838-1912) publie la série des Vraies Beautés, constituées de portraits de femmes de tous âges et de toutes conditions sociales, chef- d’œuvre du bijin-ga, peinture de beautés. La repré- sentation individuelle de petites filles constitue néan- moins une rareté dans l’art de l’ ukiyo-e et singularise son recueil. On admire la délicatesse, caractéristique de son art, avec laquelle cette petite Japonaise, en train d’apprendre à écrire, est figurée ! 1897. Nishiki-e de format ôban , 37,1 x 25 cm. Éditeur : AkiyamaBuemon. Photo service de presse. ©Machida City Museum of Graphic Arts PORTFOLIO

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