Extrait L'Objet d'Art

25 JUIN 2021 L’OBJET D’ART Un classique de la littérature japonaise Installé en 1868 dans le Salon des laques de l’Impératrice, ce cabinet en laque est orné de 21 cartouches aux formes variées, dans lesquels sont représentés autant d’épisodes du célèbre roman-fleuve japonais, le Dit du Genji . Composé par la lettrée Murasaki Shikibu au début du XI e siècle, il raconte l’histoire d’un prince impérial aux multiples qualités. Les Européens n’y ont cependant vu que de délicats paysages car les personnages sont absents, simplement suggérés par des accessoires significatifs pour qui connaît le récit. L'intérieur est quant à lui parsemé de papillons en vol. Cabinet avec scènes du Dit du Genji , présent offert en remerciement en 1864. Laque en léger relief ( takamaki-e ) sur bois, feuilles et poudre d’or, fond aventuriné, bronze ciselé et argenté, bois sculpté, 80 x 76 x 41 cm. © RMN-Grand Palais (château de Fontainebleau) / Adrien Didierjean Une technique raffinée Les créations en laque, en particulier la technique maki-e , sont très représentatives de l’artisanat japonais. Cette dernière se caractérise par une surface parsemée de poudre d’or et d’argent. Cette boîte oblongue est or- née de grues gracieuses, un motif fréquent dans l’art japonais, symbole de longévité et de bonne fortune. Ce type d’objet est très apprécié des Européens car la la- que est issue de la sève d’arbres qui ne poussent pas en Occident. Le Japon se lance ainsi dans une production spécialement destinée à l’exportation dès le XVI e siècle. Boîte oblongue ( fubako ) à décor de grues, provenance non déterminée. Laque maki-e sur bois, feuilles et poudres d’or et d’argent, fond aventuriné, cuivre argenté, 8,3 x 11 x 30,3 cm. © RMN-Grand Palais (château de Fontainebleau) / Adrien Didierjean