Extrait LE PETIT LEONARD

9 Le Petit Léonard - Rencontre « La façon dont ce dessin au stylo bille FTU BQQBSV FU MÐFÞFU RVÐJM NF QSPEVJTBJU m’ont montré qu’il était important. Voilà le début de mon travail artistique. » « PHILIPPE FAVIER. ALL OVER » jusqu’au 31 janvier 2021 au musée de Valence, art et archéologie, 4 place des Ormeaux, 26000 Valence. www.museedevalence.fr. Ateliers et livret-jeux pour les enfants. Ne manque pas « LE GRAND WEEK-END EN FAMILLE » les 28 et 29 novembre de 10h à 18h : ateliers, lectures, contes, jeux envahissent le musée ! À voir ! Quand avez-vous commencé ? Je voulais quitter une enfance qui n’était pas aussi joyeuse que je l’aurais voulu. Je m’ennuyais énormément et j’étais dans un monde intérieur qui s’est enrichi, mais que je ne trouvais pas le moyen de faire sortir de moi. J’ai eu la chance de rencontrer un professeur qui m’a ouvert à d’autres choses et m’a appris la liberté. Je sais depuis où m’échapper sans marcher sur la tête des autres. C’est un grand apprentissage ! Visitiez-vous beaucoup de musées ? À 13-14 ans, c’est plutôt vers le théâtre que j’avais envie d’aller. J’ai joué dans des pièces comiques où je faisais le fanfaron. Mais quand on a voulu me faire jouer des rôles sérieux, je me suis renfermé dans ma coquille. L’art était là pour que je commence à m’exprimer autrement. Mon frère m’a emmené dans des musées : il y avait de la place dans mon cœur et dans ma tête à ce moment-là ! Voir les Miró ou les Giacometti de la fondation Maeght m’a appris l’infini possible de la liberté. Découvrir les mystères des œuvres d’art, même si on ne les comprend pas, c’est magique ! Le dessin est très important dans vos œuvres ; pourquoi ? Ce qui a mis au monde mon travail artistique, ce sont de petits dessins au stylo bille. J’avais essayé la peinture, l’art minimal… Mais un jour, un déclic s’est fait avec ces dessins. Quand je dessine, immédiatement la main laisse sa trace : c’est cette immédiateté qui m’intéresse. « Mon D22, un vieux tracteur Renault, a inauguré une série de peintures embrasées des couleurs de l’heureuse vie champêtre d’alors. »