Extrait HISTOIRE JUNIOR

Histoire Junior 17 mais j’aimais surtout les cailloux ! J’étais aussi fan de volcans... Mon idole était le volcanologue Haroun Tazieff. Et puis au collège, j’ai eu la chance d’avoir une professeure de sciences et vie de la terre qui aimait la géologie et qui m’a transmis sa passion. Après, je n’ai jamais changé d’avis et je ne regrette pas ! Quelles études avez-vous faites pour devenir géologue ? Après un bac scientifique, j’ai fait une licence de biologie-géologie à l’université puis un master. J’ai enchaîné avec une thèse à l’École des Mines de Paris. Cela fait 8 années d’études au total ! Aujourd’hui, l’université propose des formations variées en géologie fondamentale, géologie de l’environnement ou géologie des risques. Des écoles d’ingénieurs forment aussi à ce métier. Il existe également des diplômes de techniciens de niveau bac + 2. Dans tous les cas, il faut être curieux, scientifique et naturaliste ! Et même si on veut faire de la modélisation informatique du sous-sol, il faut impérativement avoir déjà étudié un caillou avant ! Quelle a été votre première mission marquante ? Je m’en souviens comme si c’était hier ! J’avais 22 ans et un paléontologue m’avait proposé de l’accompagner un été en Albanie, pour étudier des terrains du Crétacé datant d’il y a plus de 100 millions d’années. Le rêve ! On prélevait des roches et on analysait leur contenu en faune et flore pour comprendre pourquoi certaines espèces avaient disparu à cette période-là… C’était la première fois que je partais si loin en tant que professionnelle, dans un pays encore assez fermé. Les rencontres humaines m’ont marquée, tout comme nos découvertes scientifiques ! Nous avons notamment trouvé une nouvelle espèce microscopique de radiolaire, une famille présente dans le plancton marin ! Aujourd’hui, vous travaillez au Bureau de recherches géologiques et minières. Qu’est-ce que c’est exactement ? Le BRGM est le service géologique national de la France. Cela implique que l’État nous soutient pour faire avancer la connaissance géologique et la diffuser au grand public, sous forme de cartes par exemple. Nous réalisons aussi de nombreuses études pour bien gérer les ressources et les risques du sous-sol. Ces études sont commandées par l’État français mais aussi par des communes, des entreprises, des pays étrangers et des organismes internationaux, comme la Banque mondiale !

RkJQdWJsaXNoZXIy MTEzNjkz