Extrait HISTOIRE JUNIOR

Histoire Junior n o 105 2 1 Napoléon est un mari affectueux. Il semble content de moi, d’autant plus que j’exauce son vœu le plus cher en donnant naissance à un fils en 1811 . Napoléon en est fou : il le voit peu à cause des guerres incessantes qui le retiennent loin de nous mais il le couvre de cadeaux et organise avec soin tous les détails de sa vie. Adieu, mon époux ! Lors de ses absences, Napoléon me confie deux fois la régence ! Je le représente officiellement pour solliciter le soutien de l’Autriche auprès de mon père . Hélas, malgré mes efforts, ce dernier choisit plutôt de s’allier avec les autres monarchies européennes . Quelle déception ! Le 25 janvier 1814, Napoléon part les affronter. Nous ne nous reverrons plus jamais : battu, il abdique et part en exil sur l’île d’Elbe. Je cherche à l’y rejoindre, mais mon père me convainc plutôt de regagner l’Autriche. Après quelques mois dans mon pays natal, je renonce définitivement à revenir en France , même lorsque Napoléon reprend temporairement le pouvoir un an plus tard. Nouveau départ Je n’ai alors que 24 ans. Une nouvelle vie commence pour moi en Italie, à la tête du duché de Parme que m’ont accordé les vainqueurs . J’y crée des hôpitaux, des musées, des monuments, laissant le plus dur de l’administration à des hommes de confiance. Seule ombre au tableau : j’ai dû laisser mon petit garçon à Vienne. Là-bas, il est élevé à l’autrichienne, sans qu’on lui parle de son père. On l’appelle désormais Franz et on a changé son titre de roi de Rome contre celui de duc de Reichstadt. Il me manque terriblement... Morts en série En 1821, j’apprends avec tristesse la mort de mon mari Napoléon , toujours en exil. Je me console vite en épousant le comte de Neipperg, avec qui j’ai quatre enfants (dont seuls deux survivent). Mais en 1829, ce deuxième mari décède aussi. Comme si cela ne suffisait pas, mon fils Napoléon contracte la tuberculose en 1832 : je n’ai que le temps de me précipiter à Vienne pour recueillir son dernier soupir. Incapable de gérer le duché de Parme seule, je me remarie par commodité avec le comte de Bombelles et je m’occupe des deux enfants qui me restent, jusqu’à ce qu’une maladie m’emporte à mon tour à 55 ans, en 1847. Me voici avec mon mari, Napoléon, et le fils que je viens de lui donner ! On a l’air de la famille parfaite, non ? Notre fils et moi ne reverrons plus jamais Napoléon… Qui suis-je ? Physique Je respire la jeunesse, avec mon teint frais, mes cheveux blonds et mes yeux bleus ! Défauts On me reproche d’être trop faible, et de subir les événements au lieu de prendre ma vie en main. Qualités Plutôt accommodante, je fais docilement ce qu’on me dit sans causer de problème.

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