Extrait HISTOIRE JUNIOR

1 7 Histoire Junior n o 103 Après des études de droit, cet aristocrate hérite à l’âge de 27 ans d’une charge de président au Parlement de Bordeaux . Peu intéressé par cette fonction, il préfère étudier la botanique, l’anatomie et la physique. Il présente ainsi ses travaux à l’Académie des sciences de sa ville. En 1721, il publie les Lettres persanes : c’est un succès qui marque le début des Lumières et lui apporte la notoriété. Il vend alors sa charge et s’installe à Paris. Entre 1728 et 1731, il sillonne l’Europe et séjourne en Angleterre. À son retour en France, il s’attelle à 'LGeroW Fils d’un maître coutelier , Diderot fait ses études chez les Jésuites. Il travaille ensuite comme traducteur et précepteur. %n , il devient l’ ami de Rousseau . Il se fait connaître en publiant les Pensées philosophiques (1746) dans lesquelles il plaide pour une religion naturelle, sans dogme (ce qui le fait condamner par l’¦glise . %n , sa Lettre sur les aveugles lui vaut d’être emprisonné pendant trois mois ! Après sa libération, il se '«EaW FKe] les pKLlosopKes consacre entièrement et pendant plus de vingt ans à la réalisation de l’ Encyclopédie qui lui assure la notoriété. En parallèle, il continue de multiplier les travaux : essais, théâtre, critique, roman. Il crée même des formes nouvelles, comme le roman dialogué ( Jacques le Fataliste et son maître , ou le drame bourgeois ! Il inaugure aussi le genre de la critique d’art car il publie des articles et des comptes rendus d’exposition de peinture et de sculpture. La science est aussi très importante pour lui. Il y consacre d’ailleurs une partie de son Encyclopédie . Sa santé étant fragile , Diderot ralentit ses publications à partir de 1776 et meurt en . écrire L’Esprit des lois où il associe ses connaissances humanistes, juridiques et scientifiques. Cet ouvrage est l’‡uvre d’une vie, il paraÇt en et est acclamé par l’Europe entière. 0onWesTuLeu 1oP FoPpleW Denis Diderot 'aWes (,angres (Paris Une ûuvre ¢ reWenLr Jacques le Fataliste et son maître (1796) ,G«e prLnFLpale Il faut défendre la liberté. *ranGs WKªPes Générosité, concentration, déterminisme, Fatalisme, volonté de définir la véritable nature de l’homme et sa place dans le monde. 1oP FoPpleW #harles ,ouis de 3econdat, baron de La Brède et de Montesquieu 'aWes (,a "rède (Paris Une ûuvre ¢ reWenLr L’Esprit des lois ( ,G«e prLnFLpale Les pouvoirs doivent être séparés et non réunis dans les mains d’un seul homme, comme c’est le cas dans la monarchie absolue. *ranGs WKªPes Tolérance, liberté, partage et équilibre des pouvoirs, bonheur raisonné. *5$1'6 3+,/2623+E6 Les philosophes des Lumières ne sont pas toujours d’accord entre eux ! Par exemple, Rousseau et Voltaire se détestent alors qu’ils ne se sont jamais rencontrés. Alors que Rousseau prône la démocratie, Voltaire est en bons termes avec plusieurs souverains. Rousseau considère que le progrès rend l’homme mauvais ; c’est tout le contraire de Voltaire qui pense qu’il faut vivre avec son temps. Les deux philosophes s’entendent si peu qu’ils se disputent à travers des lettres. Si bien qu’un jour Rousseau écrit à Voltaire « Je ne vous aime point, Monsieur […] Je vous hais ».

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