Extrait HISTOIRE JUNIOR

Histoire Junior n o 101 1 7 Les Romains entrent en scène Alors que Carthage est devenue un empire maritime, Rome , de son côté, est devenue une puissance continentale. Elle a conquis toute l’Italie et convoite maintenant… la Sicile ! Seul le détroit de Messine les sépare. En 264 avant J.-C. commencent ainsi les guerres romano-puniques, plus connues sous le nom de guerres puniques. Rome peut compter sur son armée puissante et très organisée, composée majoritairement de citoyens. Carthage, elle, dispose d’une armée disparate, sans véritable cohésion , composée de mercenaires issus de différents peuples. Mais elle détient aussi des armes redoutables , véritables chars d’assaut : des éléphants de guerre , entraînés à foncer dans les rangs ennemis et à piétiner les soldats ! 1 re guerre punique (264-241) Rome débarque en Sicile et comprend vite que la lutte va se jouer en mer. Elle fait construire une flotte de guerre. Mais comme elle sait que ses soldats sont plus forts sur terre, elle crée une technique ingénieuse : le corbeau. Il s’agit d’une passerelle amovible permettant de passer sur les navires ennemis pour les attaquer au corps à corps. Le combat naval devient ainsi un combat terrestre ! Grâce à cette astuce, Rome remporte plusieurs victoires en mer. Mais Carthage ne s’avoue pas vaincue. Les luttes se succèdent et les deux armées s’épuisent. Finalement, en 241, la bataille décisive a lieu au large des îles Égates : à l’issue d’un combat colossal, Rome remporte une victoire écrasante. Carthage perd la Sicile et de nombreuses îles, et doit verser un lourd tribut. Ce navire romain est muni d’un croc et d’une passerelle permettant d’aborder les navires ennemis ! R ome, une rivale de taille Quelle mauvaise foi ! Décidément, les Romains n’apprécient pas beaucoup les Carthaginois ! En référence au caractère perfide qu’ils leur attribuent, ils ont même inventé l’expression : « Punica fides ». Cette locution latine, qui se traduit littéralement par « foi punique », est utilisée pour parler de la mauvaise foi de quelqu’un !