Extrait Dossiers d'Histoire

4 !"#$%&'&$(% )*'+ Cette exposition-portrait consacrée à la photographe mexicaine Graciela Iturbide rassemble plus de 200 œuvres qui donnent un aperçu global de l’ensemble de sa carrière, des années 1970 jusqu’à aujourd’hui. Oscillant entre photographie LYON PARIS PARIS PAR LUCIE HOORNAERT Les romans, films et bandes dessinées ont depuis longtemps contribué à assimiler les Sioux aux « Indiens d’Amérique » dans notre imaginaire. Cette exposition d’envergure interroge nos représentations occidentales, depuis les premières rencontres entre explorateurs européens et peuples autochtones Étudier l’histoire d’une région à partir d’une perle, telle est la démarche proposée par le musée du quai Branly. Le propos nous conduit aux XVII e et XVIII e siècles, en Nouvelle-France, vaste territoire qui s’étend au sud de l’actuel Québec et où vivent différents peuples autochtones, notamment les Algonquiens et les Iroquoiens. Dans ces sociétés où l’écrit n’a pas encore sa place, un objet commence à s’imposer : le wampum , petite perle cylindrique fabriquée à partir de coquillages provenant de la côte atlantique de l’Amérique du Nord. Utilisé pour produire des colliers tissés et des ficelles servant à matérialiser la parole donnée lors de la négociation d’une alliance ou d’un traité, le wampum devient un élément indispensable de la diplomatie, non seulement entre les peuples autochtones, mais aussi entre ces derniers et les Européens, qui se plient Autorretrato , Desierto de Sonora, México, 1979. Tirage gélatino-argentique. Photo service de presse © Graciela Iturbide Faisceau de cordelettes de perles wampum , XVIII e siècle, Haut-Saint-Laurent. Coquillage. Photo service de presse © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Patrick Gries, Valérie Torre $I¿FKH Red Eagle , 1905. Collection Didier Lévêque. 3KRWR VHUYLFH GH SUHVVH ‹ PXVpH GHV &RQÀXHQFHV DES PERLES IMAGES DES SIOUX QUI PARLENT TRADITIONS ANCESTRALES DU MEXIQUE jusqu’à la culture populaire contemporaine. Au fil d’un parcours chronologique, on y découvre les peintures, gravures, photographies et autres documents attestant l’évolution de la manière dont on a figuré le peuple des Sioux (qui incarne à lui seul l’image de l’« Indien »). Avec, bien entendu, une place majeure accordée aux célèbres villages et spectacles d’Indiens, Buffalo Bill’s Wild West en tête. Tout au long de l’exposition, des « bornes américaines » rappellent la situation qu’ont réellement vécue les nations indiennes d’Amérique, soulignant ainsi un décalage entre l’histoire et la construction de la légende. k`4VS MB QJTUF EFT 4JPVY`z KVTRVşBV 28 BPºU BV NVT¨F EFT $POGMVFODFT RVBJ 1FSSBDIF -ZPO NVTFFEFTDPOGMVFODFT GS documentaire et regard poétique, Graciela Iturbide est célèbre pour ses portraits d’Indiens Seris du désert de Sonora et de femmes de Juchitán, ainsi que pour ses essais photographiques sur les communautés et traditions ancestrales du Mexique. aux pratiques traditionnelles et se mettent eux-mêmes à en fabriquer. Fait remarquable : ne disposant pas de suffisamment de coquillages pour produire les wampum nécessaires à leurs transactions en Nouvelle- France, les Français en fabriquent des substituts en porcelaine ! k` Wampum 1FSMFT EF EJQMPNBUJF FO /PVWFMMF 'SBODF`z KVTRVşBV NBJ BV NVT¨F EV RVBJ #SBOMZ ` RVBJ #SBOMZ 1BSJT XXX RVBJCSBOMZ GS k`(SBDJFMB *UVSCJEF Heliotropo 37 `z KVTRVşBV NBJ Ÿ MB 'POEBUJPO $BSUJFS QPVS MşBSU DPOUFNQPSBJO CPVMFWBSE 3BTQBJM 1BSJT XXX GPOEBUJPODBSUJFS DPN

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