Dossiers d'Histoire

4 !"#$ %*9ư)6*5 7*--&4 REGARDS SUR LA CULTURE ISLAMIQUE /.&4 Une thématique commune (les arts de l’Islam), dix-huit villes et autant d’expositions (Angoulême, Blois, Clermont-Ferrand, Dijon, Figeac, Limoges, Mantes-la-Jolie, Marseille, Nancy, Nantes, Narbonne, Rennes, Rillieux-la-Pape, Rouen, Saint-Denis, Saint-Louis à La Réunion, Toulouse et Tourcoing). Voilà un concept original qui vient briser le centralisme culturel français si souvent décrié dans les territoires. « L’idée de montrer dans dix-huit endroits en même temps quelques-uns de ces chefs-d’œuvre des arts de l’Islam, c’est donner dix-huit occasions de découvrir des objets qui, selon moi, deviennent des ambassadeurs culturels », explique Yannick Lintz, directrice du département des Arts de l’Islam au musée du Louvre et Antonia, fille d’Octavie et de Marc Antoine, modèle de la parfaite matrone. Agrippine la Jeune, célèbre pour les manigances qui la conduiront à la disgrâce. Domitia Longina, portant le titre d’ Augusta , jouant un rôle prestigieux à la cour. Et bien d’autres encore… S’inscrivant dans une volonté générale de redonner aux femmes leur juste place dans une histoire largement dominée Panneau de revêtement à la joute poétique, XVII e siècle, Iran, Ispahan. Céramique. Œuvre exposée à Angoulême. Photo service de presse © musée du Louvre, Dist. RMN - Grand Palais / Raphaël Chipault Portrait d’Agrippine la Jeune « Type Milan », tête du troisième quart du I er siècle ap. J.-C., buste du XVII e siècle. Florence, galerie GHV 2I¿FHV JDOHULH des Statues et des Peintures. Photo service de presse ‹ *DOOHULH GHJOL 8I¿]L commissaire générale de l’ensemble des expositions. Concrètement, chaque ville présente dix œuvres issues du Louvre et des collections nationales ou régionales, provenant de différents pays marqués par la culture islamique (de l’Espagne à l’Inde), dans une scénographie élégante, déclinée pour s’adapter à chacun des sites. On pourra par exemple admirer un somptueux tapis de Turquie, un astrolabe indien, une lampe de mosquée syrienne, une stèle funéraire arabe, des carreaux de céramique iraniens… La contemplation et la compréhension de ces objets ravivent les racines d’une civilisation née il y a 1 300 ans, dont l’art de vivre et le raffinement nous font oublier le terrorisme et la radicalité trop fréquemment associés à l’Islam aujourd’hui. k`"SUT EF Mş*TMBN VO QBTT¨ QPVS VO QS¨TFOU`z EJY IVJU FYQPTJUJPOT EBOT EJY IVJU WJMMFT EF 'SBODF KVTRVşBV NBST FYQP BSUT JTMBN GS par des figures masculines, cette exposition engage une réflexion sur le statut des Romaines dans l’Antiquité. Organisée en trois sections, elle s’attarde d’abord sur la figure de la matrone, modèle de la femme idéale, fidèle, discrète, qui s’occupe de sa maison et s’accomplit dans son rôle d’épouse puis de mère. Elle met ensuite en avant des contre- exemples de cette matrone, incarnés par des femmes adultères et empoisonneuses, mises au ban de la société. Enfin, dans une dernière section qui nous rappelle les débats contemporains sur la parité, on apprend comment des filles, épouses et mères de la famille impériale accèdent aux statuts d’ Augusta de leur vivant puis de Diva après leur mort. Un nouveau rôle public qui permet aux femmes de la classe supérieure d’accéder aux fonctions de prêtresse du culte impérial, d’évergète – qui contribue au financement de constructions et de restaurations d’édifices publics –, ou encore de patronae – protectrices de la cité. Une exposition passionnante enrichie d’un cycle de conférences, « Place(s) de femmes », qui montre comment le rôle des femmes dans l’Antiquité peut éclairer la société d’aujourd’hui… et de demain ! k`1PSUSBJUT FU TFDSFUT EF GFNNFT SPNBJOFT *NQ¨SBUSJDFT šNBUSPOFTŢ FU BGGSBODIJFT`z KVTRVşBV NBST BV NVT¨F EF MB 3PNBOJU¨ CPVMFWBSE EFT "S§OFT /NFT XXX`NVTFFEFMBSPNBOJUF GS LES FEMMES ROMAINES À L’HONNEUR !"#$%&'&$(% PAR LUCIE HOORNAERT

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