Histoire de l'Antiquité à nos jours

4 ites S L’Alsace dispose d’une densité exceptionnelle de châteaux forts (500 au Moyen Âge), la plus forte d’Europe, avec près de 80 édifices actuellement visitables du nord au sud de son territoire. Dominant le vignoble et la route des Vins d’Alsace, surplombant l’entrée des vallées vosgiennes, ces édifices représentent aujourd’hui un patrimoine architectural unique, et témoignent de ce que furent la féodalité et l’histoire mouvementée de l’Alsace dans le cadre du Saint-Empire romain germanique. Alsace terre de châteaux forts Plusieurs sites ont fait l’objet d’importants aménagements de la part des collectivités, permettant l’organisation d’animations et d’événements culturels, ludiques et demédia- tion. Au-delà d’une majorité de châteaux en ruine visitables en libre accès, et de cités forti- fiées médiévales comme Obernai, Eguisheim, Riquewihr, Bergheim ou Wissembourg, l’Alsace possède cinq châteaux payants ou dis- posant d’un accueil du public toute l’année, dont le plus connu est le Haut-Koenisgbourg. Il y a aussi le château de Kintzheim, réputé pour ses spectacles de rapaces ainsi que le château du Fleckenstein, du Hohlandsbourg et de Lichtenberg. Tour d’horizon et promenade le long de la Route des châteaux et cités fortifiées d’Al- sace, à la rencontre des joyaux du Moyen Âge européen. Wissembourg Capitale de l’outre-forêt et porte de France vers l’Allemagne aux confins du Palatinat, Wissembourg a gardé ses remparts et l’ab- baye Saint-Pierre-et-Paul. Au VIII e siècle, les moines bénédictins fondent une puissante abbaye et font bâtir des fortifications autour de la cité qui se dé- veloppe. En 1354, grâce au rayonnement de l’abbaye, Wissembourg rejoint les villes libres alsaciennes de la Décapole. Au XVIII e siècle, la cité accueille le roi de Pologne et sa cour en exil. Ville frontière souvent pillée et assiégée, Wissembourg subit les grands conflits fran- co-germaniques. Fleckenstein Ce château en ruine a gardé ses escaliers et salles troglodytiques creusés dans l’im- mense roc de grès sur lequel il repose. Le château est mentionné pour la première fois en 1174, lorsque sa garde est confiée aux seigneurs de Fleckenstein. Transfor- mé au fil du temps en bastion impre- nable, il abritera la lignée de Gottfried de Fleckenstein durant six siècles. Lorentzen - la grange DX[bSD\VDJHV L’un des rares châteaux forts de plaine en- core en état ; construit entre 1329 et 1334, par le comte Frédéric II de Sarrewerden, prince de Nassau, ce château jadis entouré d’eau (ou « Wasserburg ») avait pour ob- jectif de protéger les intérêts du comté face à la Lorraine toute proche. Outre la partie extérieure et la cour que l’on peut visiter, l’ancienne grange dîmière abrite l’exposition « Secrets de paysages » , dédiée à la faune, la flore et aux paysages d’Alsace bossue. Lichtenberg Dominant le village de Lichtenberg, tour à tour château fort, résidence seigneuriale, for- teresse, refuge et siège d’innombrables ba- tailles, l’imposante forteresse recèle une mul- titude d’histoires ayant laissé leur empreinte dans son architecture ancienne et renouvelée. La Petite-Pierre Probablement édifié au XII e siècle, le châ- teau est un fief de l’évêché de Strasbourg. En 1403, le comte Frédéric I er réalise les premiers embellissements du site avant les grands travaux engagés par Georges-Jean de Palatinat qui y réside en 1566. Le roi de France s’en empare ensuite et fait agrandir les fortifications par Vauban vers 1681. On peut aujourd’hui admirer des fresques du XV e siècle dans son église, et visiter le mu- sée du Sceau alsacien, l’exposition dédiée aux Springerle (petits biscuits traditionnels) du musée des Arts et Traditions populaires, et la maison des Païens. Lembach, château du Fleckenstein. © Fleckenstein – ADT. Château de Lichtenberg. © C.FLEITH - ADT.

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