Histoire de l'Antiquité à nos jours

35 certainement de soldats fournis par leurs tribus clientes, du moins jusqu’en 69/70, comme les Frisiavons et les Canninéfates. Les Frisiavons occupent le territoire qui correspond aujourd’hui au sud de la province néerlandaise de la Hollande-Méridionale (Zuid-Holland) et celle du nord-ouest du Brabant-Septentrional (Noord-Brabant). Ils étaient certainement à l’origine des Frisons, favorables à Rome, que Corbulon, le commandant des armées de la Germanie inférieure, en 47 de notre ère, installa dans l’Empire romain. Ils auraient ensuite changé de nom, après leur installa- tion sur la rive gauche du Rhin, pour se différencier des Frisons demeurés à l’extérieur de l’Empire romain. Les Canninéfates occupent la province de la Hollande- Méridionale (Zuid-Holland), dans l’actuel Pays-Bas, le long du littoral de la mer du Nord entre les embouchures de la Meuse et de l’Oude Rijn. Leur migration dans cette région a probablement eu lieu au tournant de notre ère. Leur premier contact avec les Romains date des années 4-5 où le général Tibère les aurait alors soumis (Velleius Paterculus, Histoire romaine , II, b 105). Tacite considère les Tongres comme un peuple germanique ( La Germanie , b 2), mais ceux-ci sont certainement une petite communauté, transférée sur la rive gauche du Rhin, à laquelle les Romains associèrent d’autres populations, d’origines cel- tiques et germaniques, comme les Éburons, les Aduatuques, les Taxandres et les Condruses. Ils seraient donc plutôt un conglo- mérat de différentes populations, regroupées probablement HQWUH HW DYDQW QRWUH ªUH GèR» OH QRP TXL SRXUUDLW VLJQLĆHU OHV mbFRQI«G«U«Vb} Dès le début du I er siècle, des Bataves combattent dans les DUP«HV URPDLQHVb mb Les guerres de Germanie les avaient longtemps exercés, puis leur gloire s’était accrue à travers la Bretagne b } (Tacite, Histoires , IV, b XII). Au I er b siècle, les unités Bataves sont envoyées en Bretagne lors de la conquête romaine de l’île. Pendant les opérations militaires contre la reine Boudicca en 61, huitbcohortes auxiliaires bataves combattent au côté de la légion XIV e b Martia Gemina Victrix . Lors de la bataille du mont Graupius, enb83, quatre cohortes de Bataves et deux cohortes de Tongres Les tribus germaniques de la Germanie inférieure au I er bVLªFOH 'H QRPEUHXVHV WULEXV furent intégrées aux régiments auxiliaires. Carte ©Olivier Henry. Vestiges de la grange du fort de Housesteads, II e siècle, Northumberland. ,ObHVWbOèXQbGHV IRUWV URPDLQV OHV PLHX[ FRQVHUY«V FRQVWUXLWV OH ORQJ GX PXU Gè+DGULHQ &RQVWUXLW YHUV DSUb- & LO DXUDLW FRQWHQX XQH JDUQLVRQ GèHQYLURQ ¢ b bVROGDWV && %< 6$ sont présentes dans l’armée du gouverneur Agricola (Tacite, Vie d’Agricola , XXXVI, 1). À OD ĆQ GX , er bsiècle, les cohortes I et II de Bataves, stationnées en Bretagne, sont transférées en Pannonie et en Mésie, tandis que les cohortes III et IX demeurent en Bretagne. Des cohortes de Tongres sont également envoyées en Bretagne après la révolte des Bataves en69/70 comme la cohorsbI Tungrorum et la cohorsbII Tungrorum . Dans la seconde moitié du I er b siècle, une cohorte de Frisiavons, la cohors I Frisiavones , est constituée. Au II e bsiècle, la cohorsbI Frisiavones est stationnée en Bretagne où sept diplômes mentionnent sa présence.

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