VIRGULE n°183

Dans cette Tempête de Jules Breton, on voit apparaître successivement, au bout des vers, « la dune », la « lune », « l’ombre brune » et puis « la hune ». Qu’est-ce qu’une hune ? UN ÎLOT ROCHEUX – LE PONT SITUÉ À L’AVANT D’UN VOILIER – UNE CABANE DE PÊCHEUR – LA CRÊTE D’UNE VAGUE – UNE PLATE-FORME SUR LE MÂT D’UN NAVIRE – LA PARTIE SUPÉRIEURE D’UN PHARE – UN CHEMIN CÔTIER – UNE BOUÉE DE PÊCHEUR – UNE MOUETTE L’orage s’amoncelle et pèse sur la dune Dont le flanc sablonneux se dresse comme un mur. Par instants, le soleil y darde un faisceau dur De rayons plus blafards qu’un blême éclat de lune. Les éclairs redoublés tonnent dans l’ombre brune. Le pêcheur lutte et cherche en vain un abri sûr. Bondissant en fureur par l’océan obscur, L’âpre rafale hurle et harcèle la hune. Les femmes, sur le port, dans le tourbillon noir, Gémissent, implorant une lueur d’espoir… Et la tempête tord le haillon qui les couvre. Tout s’effondre, chaos, gouffre torrentiel ! Sur le croulant déluge, alors, voici que s’ouvre En sa courbe irisée un splendide arc-en-ciel. Peinture de W. H. Paton, 1867 © The Fine Art Society, London UK/Bridgeman Images Jules Breton (1827-1906) TEMPÊTE

RkJQdWJsaXNoZXIy MTEzNjkz