Extrait Dossier de l'Art

DOSSIERS DE L’ART 302 / 55 Bien des acteurs du renouveau de la peinture d’histoire, parmi la génération romantique notamment, se sont parallèlement intéres- sés à la nature morte, laquelle par comparaison pouvait encore être considérée comme un genre mineur, même si cette catégorisation de la peinture par sujets, tout en restant encore un cadre mental pré- gnant et fort, exerçait moins d’emprise qu’auparavant sur l’activité des peintres. Plusieurs motifs ont pu jouer, sans qu’on sache toujours lesquels étaient, pour l’artiste, les plus importants. LA peinture À L’ÉPREUVE DE LA NATURE MORTE Pourquoi peindre une nature morte ? Cette question s’est probablement posée avec plus de force encore pour les artistes du XIX e siècle engagés dans les transformations du « grand genre », la peinture d’histoire. Leur apport à la représentation des « choses » éclaire de façon originale la nouvelle relation qui tend alors à s’établir entre la peinture et son sujet. PAR BARTHÉLEMY JOBERT n Édouard Manet, Anguille et rouget , 1864 Huile sur toile, 38 x 46,5 cm. Paris, musée d’Orsay © RMN (musée d’Orsay) – H. Lewandowski

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