Extrait Dossier de l'Art

61 L ’A SIE Mineure, autrement appelée Anatolie, demeure byzantine jusqu’à la fin du XI e siècle. Après la défaite des armées de Romain IV Diogène (r. 1068-1071) à Manzikert face à celles du sultan selju- qide Alp Arslan (r. 1063-1072), un mouvement de migration de tribus turques vers l’Anatolie est enclenché. Des émirats islamiques sont fondés dont le plus puissant, celui des Seljuqides de Rum (1077- 1307), est dirigé par une dynastie cousine des Seljuqides d’Iran. Depuis la région de Konya ( Iconium ), elle étend sa domination sur l’Anatolie centrale et orientale. Dans la première moitié du XIII e siècle, elle a absorbé la plupart des émirats rivaux, mais les Mongols défer- lent bientôt sur l’Asie Mineure. En devenant leurs vassaux, les Seljuqides, vaincus à la bataille de Koshe Dag en 1243, réussissent à se maintenir jusqu’au début du XIV e siècle. De Konya à Istanbul PARCHARLOTTEMAURY Dès la fin du XI e siècle, la majeure partie des territoires byzantins d’Asie Mineure tombe aux mains de dynasties musulmanes. Un art nouveau s’affirme dans les villes, où se mêlent traditions locales et influences plus orien- tales. Lorsqu’aux XIV e et XV e siècles les Ottomans repoussent vers l’est les frontières du monde islamique, de nouveaux échanges viennent nourrir les arts de leur vaste empire, dont Constantinople/Istanbul concentre pour les siècles suivants les évolutions culturelles. LA TURQUIE ET L’EUROPE ORIENTALE À GAUCHE Détail du plat au bouquet saz reproduit p. 65. Turquie, Iznik, vers 1545 © Musée du Louvre, dist. RMN – H. Dubois À DROITE Coupe de jade incrustée, Turquie, Istanbul, XVI e siècle Jade, or, rubis, H. 4,5, diam. 8,6 cm MR 202. Photo service de presse © Musée du Louvre, dist. RMN – H. Dubois

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