Extrait Dossiers d'Archéologie

L ’architecture castrale des Capétiens, et du roi Philippe Auguste en particulier, est identifiée et mise en exergue par les historiens français depuis plus de deux siècles. Une réalité archéo- logique portée parfois à l’excès par des visées patriotiques : les châteaux du XIII e siècle ont été longtemps décrits par rapport à ce modèle « phi- lippien » (voir p. 26-31). La reconnaissance d’une architecture propre aux constructions des Plantagenêts, comtes d’Anjou, est plus récente et a été affirmée tout d’abord pour l’architecture religieuse. On parle ainsi d’une architecture « ange- vine », qui se diffuse dès les années 1160 pour les églises (Angers, Poitiers, etc.). L’identification d’une fortification Plantagenêt est encore plus tardive La première démarche a été de la définir par ce qu’elle n’est pas. Elle ne répond pas à des modèles types, n’est pas standardisée comme peut l’être l’archi- tecture capétienne des années 1200. Mais nous ne nous contenterons pas de proposer ici une défini- tion par défaut, tant elle développe des caractéris- tiques propres, inventives et originales ! , Ê Ê* / /]Ê1 Ê*" / +1 Ê Ê , -Ê/, 6 18 En 1152, Henri Plantagenêt, comte d’Anjou, épouse Aliénor, duchesse d’Aquitaine, et réunit à ses domaines patrimoniaux (Normandie, Maine, Touraine) les immenses possessions de cette dernière, du Poitou à la Gascogne, comprenant l’Auvergne et le Limousin. Deux ans plus tard, La grande salle du palais comtal de Poitiers (Vienne). Bâti à la fin du XII e |siècle, il est le siège du pouvoir des comtes de Poitou et ducs d’Aquitaine. Les|études archéologiques qui commencent sur le site devraient renouveler totalement la connaissance des palais de cette période. Photo M.-P. Baudry. Chinon (Indre-et-Loire) est le grand château des comtes d’Anjou, où Henri|II conserve son trésor… et enferme Aliénor|! Vue d’ensemble du front est, avec les logis du XV e siècle. © Adobe Stock / Florian

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