Extrait Dossiers d'Archéologie

du Royal Fortune de Bartholomew Roberts, le 22 février 1722, à la hauteur du cap Lopez, où la majeure partie de l’équipage est ivre, et le dernier abordage d’Edward Teach, alias Barbe Noire, le 22 novembre 1718, au cours duquel celui-ci, dans un état d’ébriété avancé, reçoit quelque 25 blessures avant de trépasser. Enfin, la jambe de bois, le ban- deau sur l’œil, voire le perroquet…, sauf à laisser les psittaciformes dans leur habitat naturel, ce sont bien plus les équipages corsaires qui ont pu pré- senter cette triste apparence. Cela tient au fait que 8 Bartholomew Roberts (1682- 1722), devant ses navires, le Royal Fortune et le Ranger , et les onze bateaux qu’il a pris sur les côtes de Guinée en 1722. Gravure en couleur d’après un original de 1724, illustrant A General History of the Pyrates . © Bridgeman Images Dossiers d’Archéologie / n° 394 LES MOTS DE LA MER Pirate est un terme qui vient du grec peiratês , de peira qui signifie tentative et qui a donné péril. Il désigne communément une personne qui attaque un bateau pour le piller. Forban, de l’an- cien français forbannir « bannir », est synonyme du terme pirate. Le mot flibustier est une altération du néerlandais vrijbuiter « qui fait du butin librement »; il désigne, du XVI e au XVIII e siècle, un aventurier d’une association de pirates qui écumaient et dévas- taient les possessions espagnoles en Amérique. Le boucanier (de boucan , gril de bois utilisé dans les Caraïbes pour fumer ou griller viande et poisson) désigne plus particulièrement un pil- leur de bois des Caraïbes. Le corsaire (de l’italien corsaro ) est un marin sur un navire « armé en course » (pour faire la guerre) par des particuliers, avec l’autorisation du gouvernement. L’anglais Jolly Roger provient du français « joli rouge » ; le rouge signifiant « pas de quartier » était la couleur d’origine du pavillon. Le nom a ensuite été repris par les pirates anglo- saxons au début du XVIII e siècle.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTEzNjkz